Les Anciens avaient inventé la Démocratie
Les Modernes y ont ajouté la Liberté
Nous sommes responsables des deux...

vendredi 30 janvier 2009

La politique de Ville

Je suis avec un très grand intérêt deux débats qui se sont instaurés chez Lomig, d'Expression Libre. L'un à la suite d'un article qu'il a fait paraître au sujet des banlieues concomitamment une émission "C dans l'Air" sur France 5. L'autre au sujet de l'Islam et des libertés.

Si je joins les deux sujet dans ce billet, c'est parce que, au moins dans l'inconscient collectif mais pas seulement, le "problème des banlieues" est lié à la religion musulmane, qui est celle d'une majorité des familles qui y résident.

Concernant l'émission de France 5, le débat s'est un peu cristallisé autour de la personalité de chacun des deux maires invités par Yves Calvi, Xavier Lemoine, maire de Montfermeil, et François Pupponi, maire de Sarcelles, deux communes de la banlieue parisienne.

Je ne vais pas reproduire ici les débats, ce qui ne présenterait aucun intérêt. Mais les articles et les commentaires m'ont inspiré quelques réflexions, que je vous livre.

Je ne relègue personne "dans les poubelles de l'Humanité", comme a pu s'insurger un commentateur, mais je suis très réservé sur un jugement porté sur Philippe de Villiers qui consisterait à en faire un bienfaiteur de cette même humanité au motif qu'il "agit et soutient des projets de déaveloppement en Afrique".
C'est peut-être vrai. Je n'en sais rien. Ca ne le dédouane pas d'avoir été un temps le fidèle allié de JM Le Pen, célèbre négacionniste et pourfendeur de la liberté de penser, et de tenir lui-même des propos extrémistes...
Quant à Xavier Lemoine, que je ne connais pas suffisamment pour le juger, je ne peux me baser que sur ses propos lors de l'émission dont il s'agit, et au cours de laquelle il ne s'est certainement pas comporté en raciste ou en xénophobe. Le fait de combattre le désormais sacro-saint multiculturalisme et d'évoquer les problèmes que rencontre l'intégration de certains immigrés, voire de certains français issus de l'immigration, ne fait pas de l'auteur de tels propos d'ignobles personnages à combattre. Ils ne font que dire ce qu'ils pensent, et qui ne peut être sincèrement nié par personne. Il suffit de regarder sans préjugé pour voir. Mais beaucoup, pour des raisons plus souvent politiciennes qu'humanistes, s'ingénient à ne pas regarder, ou pire à refuser de reconnaître des faits tangibles...

La vraie solution n'est ni de fustiger ceux qui le disent ni de prétendre le contraire, mais, quand on est aux manettes, de tenter d'y remédier. Evidemment, c'est plus compliqué, et accessoirement ça ne rassemble pas nécessairement les suffrages de tout le monde...

Ensuite, et sur l'aspect religieux qui s'insinue immaquablement dans un tel débat, il convient de redire encore et encore, qu'aucune religion n'est intrinséquement bonne ou mauvaise, et que le jugement que l'on porte sur elles est nécessairement biaisé et vicié par notre propre interprétation de ce que l'on en voit, ou de ce que l'on croit en savoir. Or ce que l'on croit en savoir, et bien plus encore ce que l'on en voit, n'est bien souvent pas l'expression fidèle de ce qu'elle est dans son essence même.

Ainsi, et concernant l'Islam puisque c'est essentiellement de cette religion dont on parle ici, il y a plusieurs lectures possibles du Coran en fonction de notre capacité à nous replacer dans le contexte de l'époque où il a été rédigé : il est évident que les moeurs du 21° siècle n'ont plus rien de commun avec celles du 7° siècle.
Il en va d'ailleurs exactement de même avec la Bible, et, pour ne donner qu'un exemple, la loi du Tallion, qui avait pour but de limiter les exactions des régimes politiques en place à l'époque, produit aujourd'hui des effets condamnés par beaucoup, ce que l'on peut comprendre dans le contexte politique d'aujourd'hui. A l'origine, "oeil pour oeil, dent pour dent" signifiait en gros "ne fais pas à autrui plus de mal qu'il ne t'en a fait", et c'était un énorme progrès. Aujourd'hui où les moeurs politiques sont en moyenne éminemment moins violentes, ce principe revient à dire "venge-toi sans faiblesse et ne laisse pas ton adversaire sans punition". Autres temps, autres moeurs ? Non, autres temps autre perception, voilà tout...

Pour en revenir à l'Islam, ses Ecritures comportent bien certains principes qui, s'ils pouvaient se concevoir dans le monde de l'époque, nous apparaissent aujourd'hui sous des jours totalement condamnables. Et je suis le premier à les condamner : domination voire élimination des "infidèles", guerre sainte, et sur un plan plus personnel domination de l'homme sur sa (ses) femme(s), etc... Dans notre monde actuel, ces principes-là sont à combattre avec la dernière énergie.

D'ailleurs, nombre de Mulsulmans l'ont bien compris, consciemment ou non, et ne les appliquent plus. Mais les courants dits "intégristes" ne l'entendent pas de cette oreille, et que ce soit pour des raisons sincèrement religieuses ou plus indéfendablement encore pour des raisons politiques, les mettent en pratique au pied de la lettre, avec les moyens du 21° siècle et l'horreur que ces moyens permettent de développer.
S'il n'est pas fondé de combattre les Musulmans que l'on dit "modérés", il faut combattre sans pitié ces intégristes-là. Or, leurs principes, quoi qu'en disent certains ingénus, étant directement issus de leur Livre Saint, le seul moyen de les combattre efficacement est de combattre les principes coraniques concernés. Ce n'est pas la majorité silencieuse et modérée qui pose problème, mais ceux qui sèment la terreur s'inspirent des mêmes Ecritures. Ce sont elles qu'il faut dénoncer, avec les yeux des hommes du 21° siècle et en considérant les ravages qu'elles causent au 21° siècle...

Pour en revenir aux banlieues, il ne s'agit pas de combattre en elle-même la culture des immigrés qui les peuplent en majorité, et encore moins ces immigrés eux-mêmes; il s'agit de ne pas tolérer que leur communautarisme gêne, voire interdise, leur intégration dans la société française. L'idée du multiculturalisme conduit inévitablement, ce n'est pas une position philosophique mais une constatation objective, au communautarisme, c'est à dire à l'auto-exclusion de populations concernées. Il est donc de mon point de vue primordial d'intégrer réellement ces populations, y compris leurs membres "de la deuxième génération", voire de la troisième, qui pour beaucoup ne le sont toujours pas. Et leur permettre de s'intégrer passe au minimum par une occidentalisation de leur culture. Ce n'est être ni raciste ou xénophobe ni "d'extrême-droite" que de dire ça : c'est tout simplement être de bon sens.

Et le rôle de l'état consiste à oeuvrer dans ce sens, aux fins de préservation de la paix publique, c'est à dire de la sécurité, c'est à dire de la garantie du plein exercice de la liberté de chacun, les immigrés, fils ou petits fils d'immigrés, et les autres. Ce n'est à l'évidence pas le cas aujourd'hui, où ces populations d'origine étrangère sont comme "parquées" dans des quartiers où ne réside quasiment personne d'autre qu'eux. Une telle situation est la définition exacte du mot "ghetto". On a constituté des ghettos, et on s'étonne que leurs habitants ne s'intégrent pas. Ajouté à la paupérisation des mêmes quartiers, ce phénomène n'a pourtant rien de surprenant dans ses conséquences...

Je conçois parfaitement que le rôle des élus locaux en la matière soit particulièrement difficile. Mais se faire élire maire de sa commune ne revient pas uniquement à percevoir l'indemnité liée à la fonction, et si la tâche était si facile, on n'aurait peut-être tout simplement beaucoup moins besoin d'eux...
Certains l'admettent et oeuvrent avec leurs moyens, d'autres rejettent systématiquement sur l'état la responsabilité d'une situation à laquelle, certainement, il n'est pas étranger, mais qu'il n'est pas le seul à posséder les moyens de la résoudre.

Tout ramener à une question de moyens et se borner à demander une contribution toujours plus importante du budget de l'état n'est pas une attitude responsable. C'est pourtant le discours que tiennent bon nombre d'élus locaux, et cela devient à la longue assez insupportable.

La "politique de la ville", comme on l'appelle, n'est pas une simple affaire de gros sous. Si la "dotation générale de fonctionnement", qui consistue l'essentiel des ressources communales, devrait être calculée, en effet, en tenant compte des difficultés spécifiques de certaines communes, et en parculier de la présence sur leur sol en nombre important de citoyens immigrés dont il faut assurer l'intégration, cette dernière ne peut être réalisée sans un minimum de courage politique de la part des édiles, notamment au regard de la nécessaire mise en oeuvre de la mixité sociale (mixité en termes économiques mais aussi en termes ethniques et de confession). Or, cette mixité fait peur à une certaine frange de la population, raison pour laquelle les élus ne s'y risquent pas, pensant en priorité à leur future réélection. Ce n'est pas ma conception de la mission d'un élu. Dommage que ce soit celle d'une majorité d'ente eux...

Je suis bien conscient, et j'entends déjà les critiques, que ce que je viens de dire ne résout pas le problème. Mais sans la mise en oeuvre de certains principes de base, rien ne sera jamais possible.

Ce n'est pas être raciste que d'admettre que des problèmes communautaristes existent dans ce pays et qu'il serait bon de s'en préoccuper enfin. Ce n'est pas être d'extrême droite que de dire que les populations immigrées ont autant de devoirs que les "français de souche", même si je n'aime pas cette expression. Et que parmi ces devoirs figure celui de s'adapter à la société qui les accueille. Ce n'est pas être responsable que de se contenter de prétendre le contraire et de rejeter sur d'autres la responsabilité d'une situation que tout le monde, que toutes les communautés, trouvent insupportable. Ni de ne pas prendre les décision courageuses que la fonction élective réclame.



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mardi 27 janvier 2009

Pensez aux chatons...



En complément de mon billet d'aujour'hui, et pour sourire un peu malgré tout...

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Le moral en berne...

Surtout depuis le "krach" boursier et la crise financière mondiale que nous traversons, accusée à tort d'être à l'origine de la crise économique non moins mondiale que nous traversons également et qui plonge en réalité ses racines dans des politiques économiques aberrantes de bien plus longue date ; surtout depuis cela mais pas seulement ; depuis, juste avant, "l'affaire Kerviel", révélateur hautement médiatisé du "n'importe quoi" des comportements d'un certain nombre d'éminents acteurs de la haute finance ; depuis, donc, en résumé une petite année, nous n'avons droit dans les médias qu'à la longue litanie des commentaires du moral des Français.

Et ce moral serait en berne... A qui la faute ? La réponse est simple : à Emile Coué de la Chataigneraie (1857-1926). Ce docteur en pharmacie, et accessoirement en psychologie, est à la base de l'élaboration d'une méthode dont tout le monde ou presque connaît le nom, dont presque personne ne connaît la véritable méthodologie, mais que beaucoup, dont singulièrement les journalistes ces temps-ci, utilisent à tout va, du moins sous sa forme la plus répandue dans l'inconscient collectif, qui se trouve n'en être qu'une déformation édulcorée. Car la méthode du bon docteur Coué ne se limite pas à répéter inlassablement les mêmes idioties dans le but qu'elles deviennent sensées, et encore moins qu'elles s'avèrent réelles...

J'ajoute à la décharge des journalistes incriminés par mon propos (les plus nombreux) que c'est a priori sans intention qu'ils l'utilisent, cette méthode, et même qu'ils ne l'utilisent pour la plupart d'entre eux que sans le savoir.

En fait, c'est le sempiternel martellement des mêmes "informations", quand ce mot peut sans conteste s'appliquer à ce qu'ils disent ou écrivent, qui a l'effet décrit par le docteur Coué. Je ne prétends pas que nos "informateurs" ont l'intention de nuire au moral de leurs lecteurs en publiant ce qu'ils publient à longueur de temps, mais même sans intention l'effet est assuré, et avéré. C'est totalement inévitable, en particulier en raison de la psychologie commune au lecteur et à l'auditeur moyen. Comme le disait si bien Georges Duhamel (et rien n'a changé depuis sur le sujet) : "Ils ouvrent le robinet et ils boivent". Sans chercher à savoir si leur eau est polluée. Sans chercher à analyser ce qu'ils lisent ou ce qu'ils écoutent. Sans se rendre compte qu'ils se font manipuler. Sans avoir conscience qu'on les utilise à des fins plus ou moins avouables.

Et comme on nous rebat les oreilles de cette crise, bien réelle mais de laquelle on est parfaitement capables de sortir par le haut, notion qui n'apparait qu'en filigrane, et encore, dans la plupart des articles de presse ; comme, donc, on nous en rebat les oreilles à longueur de "Unes", de JT, d'éditoriaux et autres meetings politiques (les journalistes n'ont pas, en effet, le monopole de l'intoxication) ; comme cette "vérité" nous est assennée sans relâche, agrémentée de sondages d'opinions qui ne sont que le reflet de l'effet que cela produit sur "les gens" ; comme l'annonce permanente de la crise et du mauvais moral des citoyens ne peut qu'assombrir le moral des mêmes citoyens, nous nous enfonçons aussi sûrement dans la morosité et la dépresion que le Titanic dans les flots glacés de l'Atlantic Nord.

Je me suis pour ma part efforcé de m'extraire de cette spirale infernale, et je réussissais jusqu'ici à peu ou prou y parvenir.

Mais j'avoue que je commence à perdre pied. Il faut dire que, même si la situation n'est pas désespérée, même si des solutions existent, que tout le monde connaît ou devrait connaître, des solutions propres à non seulement sortir de la crise mais encore à profiter de cette crise pour balayer certains obstacles et avancer enfin dans la bonne direction, ces solutions qui motivaient essentiellement mon optimisme à contre-courant, je me rends compte de plus en plus que ni nos dirigeants ni mes concitoyens (et c'est bien là le pire) ne sont prêts à les mettre en oeuvre. Il semblerait même que ce soit exactement l'inverse qui constitue les aspirations d'une majorité d'entre eux. Et ce n'est pas de nature à nourrir mon optimisme dans un avenir qui, si la barre n'est pas vite redressée, m'apparaît maintenant, à moi aussi, bien sombre...

Il y avait des raisons d'espérer. Nos dirigeants, et pas seulement en France, semblaient avoir une vision saine des actions à mettre en oeuvre pour redresser le bateau à la dérive. Depuis quelques temps, il semblait qu'à de rares exceptions, les dirigeants de ce monde et singulièrement le(s) nôtre(s) aient enfin compris que le mythe de l'état providence n'était qu'un mythe, que le mirage de la relance par la consommation n'était qu'un mirage, que le creusement des déficits publics ne pouvait être que la source de difficultés suplémentaires, d'une aggravation notable de la crise qu'il était sensé "soigner", et que les décisions annoncées allaient dans le bon sens même si elles n'étaient ni suffisantes, ni parfaites évidemment, ni même assurées de succès à moyen terme. On entendait enfin un discours inspiré par le bon sens, je veux dire par ce qui est parfaitement évident pour qui a des notions minimales d'économie politique.

Relancer la consommation, c'est saupoudrer les citoyens d'une pluie trop fine de liquidités que dans le meilleur des cas ils utliseront derechef pour leur consommation immédiate, c'est à dire pour acheter des produits qui, pour la plupart, proviennent de l'étranger. Et donc sans aucun effet sur la production nationale, et donc sans aucun effet sur l'emploi, et donc sans aucun effet sur le règlement même partiel des difficultés. Et donc sans aucun effet sur le pouvoir d'achat, sinon à très court terme. Je veux dire de 24 h à 1 semaine, pas plus. Avec un impact désastreux sur les finances publiques, c'est à dire sur l'impôt, c'est à dire sur le pouvoir d'achat. Un cercle vicieux infernal... On en a pourtant eu plusieurs expériences cuisantes dans un passé récent, mais il semblerait que la mémoire des Français soit encore plus calamiteuse que beaucoup d'entre nous ne le savaient déjà. Dommage pour eux. Dommage pour nous...

Les "plans de relance" annoncés semblaient plus vertueux, avec des aides qui certes creusaient les déficits immédiats (sauf pour le(s) pay(s) qui avai(en)t des finances saines), mais qui d'une part n'étaient que prêtées moyennant intérêt, première vertu, et d'autre part étaient destinées à alimenter l'investissement et donc l'emploi, deuxième vertu, cardinale celle-là.

Parallèlement, et pour ce qui est de notre pays, le train de réformes en cours d'élaboration allait tout autant dans le bon sens, celui d'une modernisation des institutions et de l'économie, celui d'un assouplissement des contraintes administratives, celui aussi, ce qui n'est pas le moindre, d'une modernisation et d'un l'allègement des prélèvements fiscaux. Sans être idyllique, le tableau était séduisant, même si déjà des signes négatifs avaient été donnés à l'occasion de réformes déjà "mises en place", et qui s'étaient transformées en "réformettes" sous la pression, déjà, de la rue et de ces forces qui se disent "progressistes" mais qui étouffent dans l'oeuf toute vélléité de progrès...

Indécrottable optimiste, je voulais encore croire dans l'avenir, pensant (naïvement ?) que l'équipe dirigeante finirait bien par faire valoir ses arguments, que la majorité étant acquise au gouvernement tant à l'Assemblée que, dans une moindre mesure, au Sénat, et les Elus étant des gens sensés (naïveté, vous dis-je), "on" parviendrait à un ensemble de mesures qui, même si elles n'étaient au final pas la copie conforme des aspirations légitimes de ceux qui avaient voté majoritairement en mai 2007, donneraient à ce pays et à son économie le souffle d'air frais qui leur manquait.

Las ! Je ne sais par quel miracle inversé, je me retrouve aujourd'hui dans un état d'esprit bien différent. Je ne sais pas par quel "miracle", dis-je, mais je sais bien à cause de quoi.

Encore la presse ! Mais cette fois, je n'ai malheureusement pas l'impression d'être victime de la méthode Coué. J'ai malheureusement le sentiment que mon ressenti correspond bien à une réalité. Et ce n'est pas réjouissant.

De quoi s'agit-il ?

Pour des raisons ouvertement politiques, et pas du tout syndicales, les organisations appellent à une "grande journée de grève et de manifestations" ce jeudi 29 janvier. Jusque là, rien de bien nouveau sous le soleil. On a l'habitude. Ce n'est pas pour rien qu'un artiste tchèque a représenté la France dans un tableau allégorique accroché au fronton du Parlement Européen par une simple bannière intitulée "En grève" ! Belle réputation, parfaitement justifiée hélas...

Mais, je l'ai dit, cette grève-là n'est pas une grève comme les autres : elle n'a rien de syndical. J'ai déjà dit à plusieurs reprises ce que je pensais du droit de grève, particulièrement dans le service public mais pas seulement. Je n'y reviendrai que pour répéter que ce droit de grève, inscrit à juste titre dans la Constitution, n'a pour but que de permettre aux salariés de faire pression sur leur employeur en vue du règlement de difficultés dans l'application du droit du travail, et rien d'autre. Ici, rien de tout ça : les salariés sont appelés à faire grève pour "[...] agir massivement et interpeller les responsables gouvernementaux, les responsables patronaux et les employeurs pour [...] défendre l'emploi privé et public, [...] lutter contre la précarité, [assurer] le maintien du pouvoir d'achat [...]". Le PS de son côté, soutient la manisfestation et "appelle à une mobilisation sociale et politique". Rien de syndical donc, tout de politique ! Et tout simplement inadmissible, sinon anticonstitutionnel (à voir : les juristres qui me liront me rectifieront peut-être).

Ce n'est pas le sujet de ce billet, mais je tenais à insister sur ce point, qui pour moi est de la plus grande importance...

Mais il y a pire encore. Je lis ce matin
dans la presse que cette journée nationale de protestation (je me refuse à parler de simple mouvement de grève) sera sans doute très largement suivie, et que "69% des Français la soutiennent ou «ont de la sympathie» pour elle" .

Et c'est bien là le fond du problème... Que les partis d'opposition s'opposent, que les syndicats mobilisent leurs troupes, même s'ils le font pour des motifs qui ne les concernent pas, que les députés et les sénateurs légifèrent y compris dans le chahut, y compris en usant de moyens hautement criticables tels que l'obstruction systématique, c'est dans l'ordre des choses et c'est leur rôle dans le fonctionnement de la démocratie (à l'obstruction dont je viens de parler près). Qu'une partie de l'opinion, à commencer par celle qui n'a pas mis en place le pouvoir actuel, s'oppose à la politique menée, qu'elle organise des manifestations de contestation, qu'elle défile dans les rues en criant même sa colère, tout ça est normal. C'est le jeu démocratique, et on peut parfaitement comprendre que ceux qui n'ont pas voté pour une politique se mobilisent contre sa mise en oeuvre. Que des individus n'aient pas les mêmes opinions, et les mêmes jugements politiques, que d'autres, est tout à fait normal, et il est du ressort de leurs contradicteurs de leur expliquer, démocratiquement, pourquoi ils ne pensent pas les mêmes choses. Qu'un socialiste combatte la politique de N. Sarkozy, et m'invective, possiblement vertement, parce que je défends mes idées libérales, contre lesquelles il se bat, je le comprends, je l'admets, et même je m'en réjouis : c'est le signe que nous vivons en démocratie, et accessoirment ça me permet de lui expliquer pourquoi il a tort (selon moi, bien sûr).
Mais qu'en mai 2007, 55% de Français, avec un taux de participation record, installent à l'Elysée un homme qui défend haut et fort un certain programme, que dans la foulée ils lui donnent une majorité très confortable à l'Assemblée, confirmant ainsi de manière éclatante qu'ils sont bien décidés à voir se mettre en oeuvre les réformes de fond dont le pays a un besoin urgent, et que moins de 2 ans plus tard ils soient près de 70% à descendre dans la rue une fourche à la main pour combattre le même homme et les mêmes idées alors que le peu de réformes déjà entreprises ne vont même pas, loin s'en faut et je suis le premier à le déplorer, au bout des intentions proclamées dans le programme électoral, c'est tout à fait incompréhensible et surtout, c'est de parfaite mauvaise augure pour la réussite de la transformation de la société sans laquelle notre pays s'enfoncera inexorablement dans une régression que beaucoup n'imaginent même pas.

S'il se confirme que les Français, dès les premières difficultés venues, dès pour certains le plus petit de leurs privilèges abolli (régimes spéciaux de retraites, niches fiscales, etc...), dès le train-train de l'assistanat remis en cause, dès le laxisme et l'absence de prise de responsabilité individuelle remis en cause également, toutes choses comprises dans le programme sur lequel ils s'étaient pourtant déterminés, s'il se confirme donc que dès lors tout le monde se rebelle, brûle ce qu'il avait adoré et se met à adorer ce qu'il avait brûlé (le keynésianisme, le constructivisme exacerbé, le laxisme budgétaire et le fiscalisme galopant notamment), alors il n'y a plus qu'à jeter l'éponge...

La France doit se réformer dans le sens de la vraie liberté d'entreprendre, de la pleine responsabilité des citoyens, de la réduction drastique du poids de la puissance publique (poids administratif comme poids financier), de la libération des énergies, le tout pour la rendre capable, enfin, de rivaliser avec le reste du monde, à commencer par nos voisins est-européens. Beaucoup de pays sont sur la bonne voie, et qui deviendront demain (dans quelques heures devrais-je dire, à l'échelle de l'Histoire), nos principaux concurrents, avec lesquels nous serons bien incapables de rivaliser. Le processus est déjà commencé.

Oui, je suis bien pessimiste ce matin. Si nous continuons sur cette funeste lancée, et si nos gouvernants n'ont pas le courage de la politique pour laquelle ils ont été élus, populaire ou pas au gré des humeurs, alors la France est un pays en voie de sous-développement.



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lundi 26 janvier 2009

Fanatisme et passivité

Une fois n'est pas coutume : le texte que je livre aujourd'hui n'est pas de moi. Je l'ai reçu dans ma boîte mail, parmi tous ceux que nous recevons chaque jour et qui pour la plupart n'ont, au mieux, aucun intérêt.

Celui-ci, au contraire, avec lequel je me sens parfaitement en phase, soulève un problème auquel on ne réfléchit pas assez : celui de la passivité coupable. J'ai l'intention de revenir dessus plus profondément, mais pour aujourd'hui je tenais simplement à marquer ici l'intérêt que ce texte a suscité en moi.

Quand c'est trop tard, c'est trop tard
Un homme dont
la famille faisait partie de l'aristocratie allemande, avant la seconde guerre
mondiale, possédait un certain nombre de grandes usines et de
propriétés.
Quand on lui demandait combien d'allemands étaient de véritables
nazis, il faisait une réponse qui peut modifier notre attitude au regard du
fanatisme.
« Peu de gens étaient de vrais nazis » disait-il, « mais nombreux
étaient ceux qui se réjouissaient du retour de la fierté allemande, et encore
plus nombreux ceux qui étaient trop occupés pour y faire attention.
J'étais
l'un de ceux qui pensaient simplement que les nazis étaient une bande de
cinglés. Aussi la majorité se contenta-t-elle de regarder et de laisser faire.
Soudain, avant que nous ayons pu réaliser, ils nous possédaient, nous avions
perdu toute liberté de manoeuvre et la fin du monde était arrivée. Ma famille
perdit tout. Je terminai dans un camp de concentration et les alliés
détruisirent mes usines. »
Aujourd'hui, des « experts » et des « têtes bien
pensantes », ne cessent de nous répéter que l'Islam est la religion de la paix,
et que la vaste majorité des musulmans ne désire que vivre en paix.
Bien que
cette affirmation puisse être encore vraie pour beaucoup de musulmans peu ou
prou pratiquants, elle est totalement infondée. Elle cherche à nous réconforter,
et, en quelque sorte, à diminuer le spectre du fanatisme qui peu à peu envahit
la Terre au nom de l'Islam.
Les fanatiques qui gouvernent l'Islam,
actuellement, ont une volonté d'extension qui prédominera comme les nazis l'ont
fait.
Ce sont les fanatiques qui paradent et imposent leur loi aux modérés.
Au Darfour ils massacrent aux yeux de la terre entière.
Ce sont les
fanatiques qui financent les cinquante conflits armés de par le monde.
Ce
sont les fanatiques qui assassinent systématiquement les chrétiens ou des
groupes tribaux à travers toute l'Afrique et mettent peu à peu la main sur le
continent entier, à travers une vague islamique.
Ce sont les fanatiques qui
posent des bombes, décapitent, massacrent ou commettent les crimes d'honneur et
les représailles sanglantes.
Ce sont les fanatiques qui prennent le contrôle
des mosquées, l'une après l'autre.
Ce sont les fanatiques qui prêchent avec
zèle la lapidation et la pendaison des victimes de viol et des homosexuels.
La réalité, brutale et quantifiable, est que la « majorité pacifique », la «
majorité silencieuse » y est étrangère. Elle se tait et se terre parce qu'elle
sera la future victime jusqu'à ce qu'elle s'y associe.
La Russie communiste
était composée de russes qui voulaient tout simplement vivre en paix, bien que
les communistes russes aient été responsables du meurtre d'environ vingt
millions de personnes.
La majorité pacifique n'était pas
concernée.
L'immense population chinoise était, elle aussi, pacifique, mais
les communistes chinois réussirent à tuer le nombre stupéfiant de soixante-dix
millions de personnes pour imposer leur vision de leur société.
Le japonais
moyen, avant la deuxième guerre mondiale, n'était pas un belliciste sadique. Le
Japon, cependant, jalonna sa route, à travers l'Asie du sud-est, de meurtres et
de carnages dans une orgie de tueries incluant l'abattage systématique de douze
millions de civils chinois, tués, pour la plupart, à coups d'épée, de pelle ou
de baïonnette.
Et qui peut oublier le Rwanda qui s'effondra dans une
boucherie. N'aurait-on pu dire que la majorité des Rwandais était pour « la Paix
et l'Amour » ?
Les leçons de l'histoire sont souvent incroyablement simples
et brutales, cependant, malgré toutes nos facultés de raisonnement, nous passons
souvent à côté des choses les plus élémentaires et les moins compliquées : les
musulmans pacifiques sont devenus impuissants face à la vague islamiste.
Les
musulmans pacifiques deviendront nos ennemis s'ils ne réagissent pas, parce que,
comme mon ami allemand, ils s'éveilleront un jour pour constater qu'ils sont la
proie des fanatiques et que la fin de leur monde aura commencé.
Les
Allemands, les Japonais, les Chinois, les Russes, les Rwandais, les Serbes, les
Afghans, les Iraquiens, les Palestiniens, les Nigériens, les Algériens, tous
amoureux de la Paix, et beaucoup d'autres peuples, sont morts parce que la
majorité pacifique n'a pas réagi avant qu'il ne soit trop tard.
Enfin, au
risque de choquer ceux qui doutent que le sujet soit sérieux, qu'ils sachent que
c'est la passivité qui permettra l'expansion du problème.
Aussi,
défendez-vous un peu et propagez largement ce message, surtout auprès de vos
amis musulmans !

Ne rien faire, laisser dire, ne pas réagir, c'est laisser faire... Et c'est coupable !


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mardi 13 janvier 2009

Peu me chaut...

On reçoit tous, ces temps-ci, dans nos messageries électroniques, des manifestes, voire des pétitions, en rapport avec la guerre qui se déroule depuis une quinzaine de jours au Moyen Orient.

Je n’ai pas l’habitude de répondre à ce genre de mails. Cependant, dans le cas présent, je me sens obligé de réagir.

Je suis totalement d’accord avec le fait qu’Israël se comporte de manière criminelle dans la bande de Gaza, comme d’ailleurs il s’est historiquement comporté de manière, au minimum, illégitimement agressive dans bien d’autres cas. Ici, il dépasse les bornes de la simple inhumanité.

Mais je trouve absolument scandaleux que l’on n’entende dans les médias, comme dans l’opinion, et particulièrement dans la « blogosphère » et dans les « spams » dont nous sommes abreuvés à longueur de temps, que le même son de la même cloche. A croire que l’antisémitisme et l’antisionisme sautent sur « l’occasion » de cette Nème guerre du Moyen Orient pour s’en faire une Nème tribune destinée à leur permettre de crier haut et fort leurs idées calamiteuses. Mais on n’est pas obligés d’accepter, et pour ma part je n’accepte pas !

Peu me chaut qu’Israël ou le Hamas soient l’agressé ou l’agresseur. Peu me chaut la « motivation » de Tsahal (rappelons-nous au passage que ce mot hébreux signifie « écouter ». Drôle de manière d’écouter !...) ou celle du Hamas (en arabe, « Mouvement de résistance islamique ». Seulement « résistance », vraiment ???). Peu me chaut que l’un ou l’autre « ait commencé ». On se croirait dans une cour de récréation où l’un et l’autre, s’adressant à l’ONU : « C’est lui qui a commencé, m’Dame !... ». Une cour de récréation où il y aurait près d’un millier de morts en moins de 15 jours…

Peu me chaut que les USA, prisonniers de leur communauté juive plus nombreuse que les Juifs d’Israël, et plus influents aussi, n’osent pas lever le petit doigt au Conseil de Sécurité et n’aillent « courageusement » que jusqu’à s’abstenir lâchement lors du vote de la dernière résolution en date.
Peu me chalent les arguments des deux antagonistes, que je voudrais bien pouvoir ne pas qualifier d’ennemis.

Peu me chaut en effet, car le fond du problème n’est pas là. Cette guerre, qu’un hebdomadaire américain vient de qualifier de « guerre de cent ans », n’a pas un siècle mais bien cinq millénaires. Ce n’est pas l’état d’Israël contre le Hamas, ni contre les Palestiniens. C’est tout simplement, qu’on le veuille ou non, qu’on ait le courage de l’admettre (et de le dire) ou pas, la guerre des Juifs contre les Arabes. Celle d’Israël (celui de la Bible, pas celui d’aujourd’hui) contre Ismaël et sa descendance. Et dans cette guerre fratricide s’il en est, cette guerre où s’applique sans restriction la loi du Talion (« œil pour œil, dent pour dent »), peu chaut à quiconque parmi les antagonistes que la « faute première » soit le fait de l’un ou de l’autre. Au contraire, toute « faute », toute « agression », tout missile lancé par l’un vers l’autre, tout mort du fait de l’un ou de l’autre, est réduit à sa qualité de prétexte à une autre « faute », à une autre agression, au fait de lancer un autre missile ou de faire un autre mort…

Aujourd’hui, à Gaza, des hommes, des femmes, et des enfants, meurent par centaines sous les bombes de Tsahal. Officiellement parce que les Gazaouis lancent des rockets sur le sud d’Israël. Plusieurs dizaines de rockets chaque jour. Avec des morts côté israélien. Moins nombreux que chez les Palestiniens, certes, mais des morts quand même. Que ferait le gouvernement français si nos amis belges, qui évidemment ne seraient plus nos amis, lançaient chaque jour quelques dizaines de rockets sur Valenciennes ? Tendrait-il l’autre joue ? Se contenterait-il d’une admonestation ? Et obéirait-il sans broncher à une résolution de l’ONU, votée avec la bienveillante et hypocrite abstention des USA ? Je ne le pense pas, et s’il le faisait, je serais le premier à lui reprocher…

Je ne fais pas ici l’apologie de la guerre, au contraire. La guerre est toujours la pire des solutions. Toujours la mauvaise solution à un conflit. Elle est toujours inutile. Car même si Israël détruit intégralement le Hamas, c'est-à-dire Gaza et les Gazaouis (rappelons que ces derniers ont élu le Hamas démocratiquement, et je ne pense pas qu’il s’en trouve une majorité écrasante aujourd’hui pour le condamner, au contraire), si même, donc, Israël « gagnait » cette guerre, on en reviendrait, dès la « fin des hostilités », à la « case départ », c'est-à-dire à l’antagonisme biblique qu’aucun conflit armé ne résoudra jamais.

Mais je me refuse à admettre qu’on ne représente toujours qu’un seul aspect de ce conflit, et toujours les mêmes « victimes civiles » (sont-elles vraiment toutes aussi « civiles » que ça ?) toujours du même côté. Des victimes, il y en a des deux côtés, et celles du côté israélien n’ont pas moins de valeur que celles du côté palestinien ! C’est insupportable de toujours entendre la même litanie de compassion pour les uns, toujours les mêmes, et d’injures pour les autres, toujours les mêmes également.

Les moyens mis en œuvre de chaque côté sont évidemment sans aucune commune mesure. Et j’ai pu lire ça et là des comparaisons allégoriques entre la nature de cette guerre menée par Israël et le principe de légitime défense contenu dans le droit civil. Et ces censeurs de proclamer, ce qui est vrai, « qu’il n’y a légitime défense que dans la mesure où il existe une similitude de moyens entre l’agression et sa réponse par l’agressé ».

Certes ! Mais je me refuse à admettre qu’Israël n’est qu’en état de « légitime défense » dans cette affaire. Si ce pays porte au pinacle des principes celui de sa sécurité, et donc de la défense de cette sécurité, je ne vois pas que cette défense ne soit que « légitime ». Elle est naturelle, et inhérente à l’existence même de tout état souverain. La seule notion de « légitimité » ne peut pas s’appliquer aux rapports d’état à état, et encore moins à ceux d’un état-armée comme l’est Israël (on a pu dire que ce n’était pas un état qui avait une armée, mais « une armée qui avait un état » !...) à un mouvement insurrectionnel et révolutionnaire comme l’est le Hamas. Israël dit ne pas se battre contre la Palestine et les Palestiniens, mais contre le seul Hamas. Or, il se conduit comme s’il voulait détruire, non pas le seul Hamas justement, mais la Palestine elle-même, en tant qu’entité politique mais aussi en tant qu’entité tout court.

Et c’est en cela que je condamne avec la plus grande sévérité l’attitude d’Israël. Mais je condamne avec la même sévérité l’attitude du Hamas, qui fait de même, et de manière tout à fait officielle, à l’égard de l’Etat juif.
Les deux adversaires sont également criminels, même si les moyens mis en œuvre ne sont pas les mêmes des deux côtés de la frontière. Gageons que si le Hamas avait des moyens équivalents à ceux d’Israël, il agirait exactement de la même manière, et avec la même barbarie. Il n’y a pas d’un côté les méchants agresseurs et de l’autre les gentilles victimes. Et brûler des synagogues en France n’aurait de sens, si toutefois un sens pouvait légitimement être trouvé à de telles actions abjectes, que si on faisait de même avec quelque mosquée.

Espérons qu’il ne viendra à l’idée de personne de le faire, mais le fait pour les journalistes comme pour l’opinion de se focaliser contre Israël en oubliant que le Hamas est moralement tout autant coupable des mêmes atrocités, n’est pas moins tendancieux que de ne s’en prendre qu’aux seuls lieux de culte des Israélites.
Peu me chaut que j’en choque certains avec ces propos pourtant de bon sens. La simple vérité, c’est que nous n’avons pas évolué d’un pouce depuis les temps bibliques, en passant par le 16ème siècle européen, et par même le 20ème en Irlande notamment : cela s’appelle des « guerres de religions », et cela nous (re)plonge dans les affres de l’obscurantisme. Serait-ce une des composantes de la nature humaine ? J’ose ne pas le croire, et croire au contraire que c’est la conséquence d’une évolution de la civilisation qui n’a pas su éradiquer les penchants belliqueux de cette nature humaine là. L’homme appartient au règne animal, mais se refuse à considérer qu’il est lui-même un animal. Il prend notamment pour argument sa capacité à concevoir et élaborer sa spiritualité. Or, c’est cette même construction d’une spiritualité, malheureusement trop souvent assise sur des socles religieux, qui lui sert de prétexte à la barbarie toute animale qu’il met en œuvre, de tous temps et en tous lieux…

« Paris vaut bien une messe », a dit notre « bon roi » Henri IV. Et de se convertir au catholicisme pour accéder au trône de France, promulguer l’Edit de Nantes et instaurer la paix spirituelle dans le pays. Jérusalem ne vaudrait-elle pas un effort de même nature ? Ni Israël ni le Hamas ne semblent le penser. On peut le regretter, c’est le moins qu’on puisse en dire…



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