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vendredi 18 septembre 2009

Escroc_logie

Je suis vert !

N'en déduisez pas un peu vite que j'ai pris ma carte chez Dominique Voynet, Noël Mammère ou mon ex-copain de fac qui a bien mal tourné depuis, j'ai nommé Dany l'ex-Rouge !

Non, et Dieu m'en préserve (clause de style, rassurez-vous !), je ne me suis pas (encore) laissé séduire par les sirènes politico-médiatico-publicitaires qui tendent à nous faire prendre à tout va des vessies pour des lanternes magiques à faible émission d'anhydride carbonique.

Et si je suis "vert", justement, c'est de constater l'activité quasi-mafieuse de ce rouleau compresseur à bourrer les crânes, dont les effets pervers déferlent à grande échelle sur toute la société, et dont une part croissante de nos concitoyens sont les victimes inconscientes et instinctivement consentantes.

Car, l'avez-vous remarqué ? De quelque côté que l'on tende l'oeil et l'oreille (et le portefeuille bien évidemment), tout est vert pourvu qu'on veuille bien écouter les conseils de ces mentors de toutes obédiances qui nous endoctrinent à petit feu et à longueur de spots télévisés, de journaux, qu'ils soient du même nom ou de papier, de discours politiques (même si leur sujet premier n'a rien à voir avec l'environnement), de sondages d'opinion où vous apprendrez que "les Français sont prêts à payer plus cher pour protéger la planète", etc, etc...

Après tout ça, il y a de quoi tout bonnement se sentir un quasi-criminel si on ose seulement poser la question de la réelle efficacité de telle ou telle mesure, de tel ou tel "conseil", ou de telle ou telle taxe, fût-elle déguisée en soit-disant potion indolore.

La planète va mal ! La calotte glaciaire fond à vue d'oeil. La couche d'ozone présente un trou béant (ça n'a aucun rapport, mais c'est toujours bon pour affoler les gogos). Le réchauffement climatique va faire "gonfler" la masse d'eau qui constitue les océans, lesquelles vont "déborder". Entendez par là que leur niveau va monter d'1 cm, de 50 cm, de 80 cm, de 2 mètres ... on entend tout et n'importe quoi. J'habite le Nord-Pas de Calais : Dunkerque va disparaître sous les eaux de la mer du Nord, laquelle va venir tout inonder jusqu'à St Omer. Ciel, je ne sais pas nager... Il est grand temps qu'on fasse "quelque chose" !...

Oui, il est vraiment GRAND TEMPS qu'on fasse quelque chose ... pour arrêter les conneries qui déglinguent la planète, sans doute, mais surtout, et sans aucun doute beaucoup plus urgemment encore, pour stopper les escrocs qui se foutent de nous et dont font partie jusqu'à nos dirigeants au plus haut niveau !

Car enfin, il est scientifiquement incontestable, n'en déplaise aux négationnistes de tous poils, que les activités humaines, grandes consommatrices de sédiments carbonnés, polluent l'atmosphère terrestre beaucoup plus vite que ses possibilités d'assimilation ne lui permettent de le supporter. Il est non moins incontestable qu'il existe des moyens de réduire nos consommations d'énergies fossiles, et donc nos émissions de CO2. Il est évident que nos chercheurs (pas seulement dans les laboratoires, mais aussi dans les bureaux d'études des entreprises industrielles) auraient dû depuis longtemps se pencher sur le problème, dans l'optique de mettre au point des sources d'énergie et des processus de fabrication plus "propres" à coût constant. C'est une lapalissade que de dire que chaque fois qu'on le peut (à la fois techniquement et économiquement j'entends), il faut choisir l'option la plus "propre" (prononcez "écologique" si vous y tenez).

MAIS

1) Pas en régressant

La réduction de la pollution au CO2 (pas plus d'ailleurs qu'au CH4 ou au NO2) ne peut pas se concevoir sous forme d'un retour à l'âge de pierre ! Ni même au 17 ème siècle pour être moins caricatural...

Ni même, selon moi, sous forme d'aucune régression. Il faut polluer le moins possible, certes, mais sans compromettre le progrès en termes de bien-être et de qualité de vie, progrès dont l'être humain a été capable notamment dans les deux derniers siècles. Or, ce progrès est énergivore, qu'on le veuille ou non. La "sphère énergétique" du Romain antique était dix mille fois moins importante que celle du citoyen américain, européen, japonais, et bientôt chinois ou indien, du 21ème siècle. C'est un fait incontournable et non négociable.

A quoi servirait-il d'avoir une planète idyllique, si c'était pour y vivre dans des conditions infernales ? La priorité n'est pas la Terre, Messieurs les écolos bornés, mais l'Homme. Et quand c'est antinonymique, il faut rechercher le meilleur compromis. Mais pas, surtout pas, jouer la planète contre l'Homme : ce serait tout bonnement un non-sens.

2) Pas à n'importe quel prix

Montrer du doigt ceux qui polluent, avec leurs véhicules automobiles par exemple, alors qu'ils n'ont aucune possibilité de faire autrement, est une insulte au bon sens. Et c'est le cas d'un nombre hallucinant de personnes qui sont obligées d'utiliser leur véhicule à essence (ou à gazole) parce qu'il n'existe pas d'autre alternative crédible que les moteurs thermiques, et parce qu'elles n'ont pas de transports en commun à leur disposition là où elles habitent, ou parce que ceux qui existent ne desservent pas leurs destinations obligées, ou parce que s'ils les desservent, ce n'est pas aux heures où ces personnes en ont besoin, ou encore, et ce n'est pas négligeable, parce que les transports en commun leurs coûteraient plus cher que leur véhicule personnel.
Prenez le train à quatre personnes sur 500 Km et comparez le prix de votre billet avec le coût du même trajet en voiture, y compris avec les péages autoroutiers. Vous m'en direz des nouvelles !...

3) Pas sans tenir compte des réalités budgétaires des ménages

Car le grand oublié de toutes ces litanies écologistes, c'est l'aspect économique, même quand elles sont assaisonnées à la sauce collectiviste, sous forme d'aides publiques, subventions et autres crédits d'impôt (non financés du reste, c'est à dire des chèques en bois tirés sur le déficit budgétaire !).

Même après déduction de ces assignats d'un nouveau genre, la solution écologique est toujours la plus chère ! Si je remplace ma chaudière actuelle par un système à condensation couplé à une pompe à chaleur (cas vécu), les économies d'énergie que je vais réaliser n'amortiront mon investissement de départ que dans 10 ans, dans le meilleur des cas. Y compris après déduction des aides de l'Etat et de la région.

Dans 10 ans, chers "amis" écologistes, qui me prouve que les économies, que l'on sait si bien agiter sous mes yeux aujourd'hui à des fins commerciales, seront toujours d'actualité ? Qui me prouve que ma nouvelle installation sera toujours en ordre de marche, et que je ne devrai pas la remplacer, et repartir pour dix nouvelles années ? Ou plus ?

Et qui a réellement intérêt aujourd'hui à me pousser à cette dépense écolo ? A qui profite le crime ? A quels copains de quels dirigeants ? Dans la poche de qui vont indirectement ces subventions soit-disant vertueuses, aux frais rappelons-le du contribuable (présent ou futur) ?

4) Pas en tapant toujours sur les mêmes lampistes

Avez-vous remarqué quel était la cible privilégiée de ce bourrage de crâne de haut vol ? Avez-vous remarqué qu'elle n'était pas constituée des plus gros pollueurs ? Avez-vous visionné ne serait-ce qu'une fois un spot télévisé, une communication officielle, la moindre remarque journalistique vertueusement orientée "écolo", à destination des industriels et des agriculteurs, lesquels déversent dans l'atmosphère plus de 20 % du CO2 produit par l'activité humaine ? Avez-vous connaissance d'un plan de taxation à leur encontre qui soit en rapport quantitatif avec leur part dans la pollution ?

Evidemment pas, car, me répondra-t-on, ces professionnels-là n'ont pas vraiment le choix, et leur tapper dessus conduirait à les handicaper dans la compétition économique, ce qui ne manquerait pas d'avoir des incidences directes sur l'emploi et la croissance.

J'en suis parfaitement d'accord ! Il n'empêche que d'une part, on oublie résolument de penser à la gêne financière non négligeable rencontrée par les particuliers à cause des mesures soit-disant écologiques, de la taxe carbone à la suppression des ampoules à incandescence en passant par le malus automobile. Essayez donc de trouver un véhicule pour votre famille de cinq enfants et qui dégage moins de 160 g de CO2 au kilomètre !.

Il n'empêche, d'autre part, que les seuls qui paient vraiment les conséquences de cette folie collective, ce sont ceux qui polluent le moins. En France, les activités industrielles, agricoles, et de transport, représentent ensemble près de 70 % des émissions de CO2. Les ménages et le tertiaire, les seules vraies cibles de cette "politique verte" et soit-disant ciblée, en représentent seulement 25 %...

5) Pas si on est les seuls

La part de la France dans la pollution mondiale est inférieure à 1,5 % ! Que font les autres ? Que fait l'Amérique du Nord, par exemple (près de 25 %) ? Que fait la Chine (plus de 20 %) ? Pense-t-on vraiment que les mesures coûteuses et gênantes imposées aux citoyens français auront un impact réel sur le climat planétaire si ces grands pollueurs devant l'Eternel continuent à s'en foutre comme d'une guigne ? Est-il raisonnable d'emm... le citoyen pour un impact totalement nul ? De qui se moque-ton ? Qui prend-on pour des imbéciles ? Qui profite réellement de ces mesures totalement inutiles ? Qui bénéficie au final de cette escroquerie ?

6) Pas sans réfléchir

De plus, la solution la plus propre n'est pas toujours celle qu'on pense. Deux exemples seulement. Il y en a beaucoup d'autres :

a) La voiture électrique

A priori, la solution semble alléchante : aucune émission de CO2 ! La panassée. Voire...

- D'abord, les batteries. Les plus performantes (?!...) sont les batteries au lithium-ion. Le lithium métallique réagit avec l'azote, l'oxygène et la vapeur d'eau dans l'air. Par conséquent, la surface de lithium devient un mélange d'hydroxyde de lithium, de carbonate de lithium et de nitrure de lithium. L'hydroxyde de lithium, notamment, présente un risque potentiel significatif car il est extrêmement corrosif. Il est susceptible également de représenter un danger important envers les organismes aquatiques. D'une manière plus générale, qu'adviendra-t-il de ces produits hautement polluants en fin de vie des batteries ? A quel coût pourra-t-on les recycler, et le fera-t-on ? Quel sera l'impact final sur l'environnement ?

- Ensuite, l'électricité. Nous avons en France un parc important de centrales nucléaires, ce qui est, Messieurs les écolos bornés cette fois encore, la meilleur solution environnementale. Je n'hésite pas à dire que l'énergie nucléaire est une énergie propre, même si je vais me faire écorcher vif...

Mais qu'en est-il des autres pays ? L'Allemagne, grâce là encore à ses écologistes, la Pologne, pour ne pas parler de la Chine et même des Etats Unis, produisent l'énorme majorité de leur électricité dans des centrales thermiques, au fuel ou, pire encore, au charbon ! Quelle est la pollution masquée de cette énergie électrique- là ? J'ai pu lire il y a peu qu'une voiture électrique en Allemagne polluait plus qu'une voiture Diesel ! Je ne suis pas spécialiste, mais l'idée ne me paraît pas idiote...

b) Les ampoules "basse consommation"

Les ampoules à incandescence sont de grandes dévoreuses d'énergie, dont plus de la moitié "s'envole" sous forme de chaleur et n'émet pas le moindre lumen. L'affaire est entendue, ce sont de véritables "trous noirs" énergétiques. Il est donc urgent, si l'on s'en réfère aux préoccupations écolos à la mode, de s'en débarrasser, et de les remplacer par "quelque chose" de plus "propre".

Le Grenelle de l'Environnement, cette grand'messe politico-affairiste, et le ministre Borloo son grand-prêtre, ont conduit à la décision d'en interdire la vente progressivement. Et de les remplacer par ... des ampoules au mercure ! Quelle belle idée "écolo" ! Quel progrès pour la planète ! Moins de CO2, mais une avalanche de métaux lourds ! On croit rêver, ou plutôt cauchemarder... Sauf, sans doute, les fabricants de ces ampoules 5 fois plus chères que les autres, même si on nous dit qu'elles durent 8 fois plus longtemps. Je me demande bien où est l'intérêt du fabricant si c'est le cas.

Je demande à voir. On vérifiera le résultat dans quelques années. Mais il sera de toute façon trop tard... Entre temps, on paie. Et qui empoche ? Si j'étais industriel dans le secteur, pour sûr, je serais écolo, moi ! Et si j'avais de plus un bon copain au pouvoir, je serais l'écolo le plus heureux du monde...

7) Pas en prenant les gens pour des c...

L'invention la plus subtile de nos chers dirigeants dans le domaine, c'est la taxe carbone. C'est la supercherie la mieux présentée, et la plus lucrative, qui se puisse imaginer. C'est en outre la pompe à fric qui aurait dû être la plus facile à mettre en oeuvre compte tenu de cette "mode verte" qui submerge l'opinion...

Sauf que les citoyens ne sont pas tous des imbéciles, et que surtout les frapper au porte-monnaie est le plus sûr moyen de les mettre en boule. Et ils ont bien raison !

"Pas d'impôt nouveau ! Pas d'augmentation des prélèvements obligatoires". C'était un des leitmotivs de la campagne présidentielle. C'était l'une des professions de foi les plus martelées alors.

Et c'est une idée que la plupart ont mal interprêtée. Ne pas augmenter les impôts, ça signifiait ne pas augmenter la masse globale des recettes budgétaires, en pourcentage du PIB vraissemblablement. Mais les gens ont compris que leur impôt n'augmenterait pas. Quel enfantillage ! Qui a dit que l'imposition en France était également répartie ? Qui a dit que la justice fiscale était une réalité ? Voilà l'erreur majeure qui fait monter la grogne contre cette taxe carbone qu'on nous présente comme indolore.

Même si elle était effectivement "à somme nulle", ce à quoi je ne crois pas un seul instant, elle resterait une charge et un facteur d'inflation pour ceux qui la paient. Car ceux qui la paient ne sont pas ceux qui en seront remboursés. Et si vous vous trouvez dans l'impossibilité de réduire votre consommation d'énergies fossiles (voir ci-dessus), vous la paierez, cette taxe, et cher ! Les 17 € la tonne de CO2 actuels vont se transformer progressivement en 100 € la tonne en quelques années. Rien que ça ! Mais vous ne serez pas remboursés en fonction de cette consommation obligée, mais en fonction de critères tout autres (géographiques, de quotient familial, etc...). Vous aurez donc toutes les chances d'être un "cocu vert" !

Cette mesure socialisante, comme l'est le plus gros de la politique menée actuellement, est une insulte à la justice sociale, dont se font pourtant des gorges chaudes ceux qui en ont initié l'idée, et une insulte à la justice tout court et à l'égalité de droits inscrite dans notre Constitution. Car vous n'avez pas le choix de votre consommation d'énergie, vous n'avez que le choix de payer la taxe. Une vraie taxe, quoi qu'on nous dise, et qui se traduit par une augmentation substantielle des dépenses obligées du citoyen moyen, cette "classe moyenne" qui finance pour la plus large part les politiques de nos dirigeants taxés par certains, les plus bruyants et les plus visibles, de libéraux, alors qu'ils mettent en oeuvre à longueur de temps des mesures d'inspiration collectiviste. Encore une autre forme d'escroquerie intellectuelle...
 
Je suis vert décidément, vous dis-je...




Nota : Les chiffres cités dans ce billet sont vérifiables ici