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vendredi 5 juin 2009

Redistribution

Il faut que je me fasse une raison : mes activités "extra-web" sont trop prenantes pour me permettre d'écrire aussi souvent que je le voudrais, et donc pour réagir rapidement à l'actualité. Ca n'est finalement pas très grave : je n'ai pas l'habitude, ni le goût, de commenter "à chaud" les évènements, et je préfère prendre le temps de la réflexion. En outre, un billet écrit sur l'instant n'est finalement qu'un billet parmi d'autres, alors qu'un billet réfléchi et décalé dans le temps incite le lecteur à réfléchir à nouveau, et à se poser de nouvelles questions, sur le sujet traité. Ce n'est pas plus mal en soi...

C'est ainsi que je prétends revenir aujourd'hui sur la grogne des producteurs de lait, qui a défrayé la chronique il y a quelques semaines, et dont plus personne ne parle aujourd'hui tant les médias ont d'autres chats à fouetter, même si la "solution" dont se gargarise notre ministre Barnier ne satisfait personne, et surtout pas les éleveurs eux-mêmes...

Si j'ai choisi de revenir sur cette Nième grogne paysanne, ce n'est pas tant pour l'intérêt qu'elle comporte légitimement en elle-même que parce qu'elle est emblématique de l'incurie et de l'inutilité des politiques de redistribution, qui sont pourtant tellement entrées dans les moeurs, quelle que soit l'obédience de nos dirigeants, qu'elles tendent à s'imposer dans les esprits comme quelque chose de naturel et de normal.

Qu'y a-t-il cependant de naturel ni de normal à spolier arbitrairement et autoritairement les citoyens d'une partie non négligeable du produit (naturel et normal, celui-là) de leur activité, pour la "redistribuer" non moins arbitrairement à ceux d'entre eux dont l'activité ne génère pas un produit suffisant ? Qu'y a-t-il de naturel et de normal à voler les uns au profit des autres ? Et qu'y a-t-il de naturel et de normal à décider arbitrairement que les revenus de ceux-ci sont trop élevés par rapport aux revenus de ceux-là ?

La réalité, c'est que tout ça n'est bien sûr ni naturel ni normal, et ne procède que d'une conception de l'action de l'Etat selon la laquelle ce dernier, réputé omniscient et omnicompétent, serait le seul à même de décider de ce qui est bon ou mauvais pour ses administrés, de qui gagne trop et de qui doit être assisté, de quelle branche moribonde de l'économie doit être mise sous perfusion et à la charge de qui, etc...

Ce type d'économie, dans laquelle l'Etat planifie et régule toute l'activité , dans laquelle il impose la solidarité quand celle-ci n'a de valeur et d'efficacité que librement consentie, dans laquelle il abuse de son autorité pour, n'en doutons pas, servir les intérêts de ses amis contre d'autres, ce type d'économie administrée porte un nom : cela s'appelle le collectivisme, et on sait quel désastre il a engendré et combien sa faillite a plongé certains pays dans un marasme dont ils ont les plus grandes peines à se sortir.

On va bien sûr m'attaquer vertement sur ce que je viens de dire, et prétendre que je noircis le tableau pour des raisons idéologiques. On va bien sûr me dire que la PAC (puisque j'ai parlé des paysans) n'a rien à voir avec l'économie planifiée de l'ex bloc soviétique. On va même sans doute me dire que je n'ai rien compris, et qu'au contraire la Commission de Bruxelles est à l'opposé de cette idéologie, que Manuel Barroso est un libéral, et que c'est sans doute cette soit-disant politique libérale qui est à l'origine des problèmes des agriculteurs.

Il faudra cependant m'expliquer, dans ce cas, en quoi un système d'aide artificielle à une profession toute entière, un système qui fausse de manière avouée, revendiquée, le fonctionnement naturel d'un marché, est un système libéral. Il faudra m'expliquer qu'il existe une vraie différence entre des aides "redistributrices" financées par l'impôt et la collectivisation des ressources, entre socialisme et collectivisme ! Et je gage qu'il va être difficile de m'en convaincre...

Car, j'ai lâché le mot, la politique soit-disant libérale de l'Union Européenne en la matière (mais ce n'est pas le seul exemple), comme d'ailleurs toutes les politiques dites "sociales" des Etats soit-disant libéraux dont la France, sont ni plus ni moins, en réalité, que du socialisme inavoué. Ce n'est pas un gros mot, mais d'une part ceux qui mettent en oeuvre ses principes seraient bien inspirés de l'admettre officiellement, et d'autre part leur application depuis des décennies est l'argument le plus convaincant de leur caractère néfaste au regard des difficultés que nous vivons (et pas seulement à cause de la crise économique et financière mondiale).

Car, pour en revenir aux producteurs de lait, quel est le vrai problème ? C'est un problème de marché. C'est le problème d'un marché (celui du lait) qui présente plusieurs aspects que nos producteurs n'ont pas su appréhender, bien aidés en cela par nombre d'opérateurs politiques ou économiques qui n'ont vu que leurs propres intérêts, et qui ont utilisé (et continuent de le faire) la souffrance paysane à leur profit :

1) L'élevage bovin à vocation laitière est une activité qui, outre qu'elle demande un investissement humain important (beaucoup de travail et de contraintes horaires), est soumise à des normes d'hygiène et de salubrité, à l'existence d'installations très techniques, qui alourdissent considérablement les coûts d'exploitation. Ces normes sont utiles et bienfondées, mais ne sont pas respectées dans nombre de pays étrangers dont les producteurs entrent ainsi en concurrence déloyale avec nos éleveurs.

2) Comme pour toutes les activités en Europe, les charges qui pèsent sur les salaires comme sur le chiffre d'affaires des agriculteurs sont éminament supérieures à celles que supportent nos concurrents étrangers. L'explication est partiellement représentée par la protection sociale. Je ne reviendrai pas ici sur le principe, mais voici encore un exemple de mesures qui ruinent ceux qu'elles sont sensées protéger.

3) Le marché (la consommation des produits laitiers) se resserre d'année en année, même si l'année 2008 a été un contre-exemple qui a permis une progression des cours mondiaux. Ce fut une exception notable, mais il y a au niveau mondial un problème de surproduction au long cours.

C'est pour palier ces difficultés (qui ne datent pas d'hier !) que la Politique Agricole Commune de l'Union Européenne a été créée. L'idée était simple, quelle que soit l'opinion qualitative que l'on s'en fait. Il s'agissait de compenser le niveau des cours mondiaux (trop faibles pour que les exploitations européennes soient rentables) par des aides communautaires. Au final, l'agriculteur vendait ainsi ses produits à des prix qui étaient sensés lui assurer un revenu suffisant.

Bien entendu, ces aides communautaires sont financés par les états membres, et donc par l'impôt. C'est en cela que je les assimile tout naturellement à une politique de redistribution.

Au premier abord, l'idée peut paraître séduisante à certains. Elle a d'ailleurs fonctionné tant bien que mal pendant de nombreuses années, ces années de croisance forte que l'on a pu appeler les "trente glorieuses". Mais le monde a changé, et les années que nous vivons sont bien moins "glorieuses" ! Sans encore une fois parler de la grande crise dépressionnaire que nous vivons, l'économie mondiale a eu bien du mal à supporter trois "chocs pétroliers" et des bouleversements géopolitiques importants, et l'ouverture des frontières, très positive par ailleurs à bien des égards, a accentué de manière importante la concurrence internationale. Les produits agricoles ne font pas exception à la règle, et les disparités que j'ai citées plus haut entre nos exploitations et celles d'une grande partie du reste du monde font qu'il y a désormais un gouffre entre les prix de revient de nos agriculteurs, et notamment de nos éleveurs, et ceux de leurs concurrents.

Pour me résumer, nous avons une agriculture qui produit trop et trop cher, et des instances étatiques et communautaires qui continuent de procéder comme si rien n'avait évolué. Le coût global des aides publiques est donc de plus en plus important, et pour s'en tirer les états n'ont d'autre alternative que d'envisager une réduction drastique de ces aides, s'ils ne veulent pas tout simplement les remettre en cause.

Gouverner, c'est prévoir. Gouverner, c'est aussi s'adapter. C'est vrai pour un état. C'est vrai pour un chef d'entreprise. Et un agriculteur est un chef d'entreprise. Faute d'avoir prévu (à cause de ce soutien artificiel qui a faussé leur marché intra-européen depuis des décennies), il leur appartient aujourd'hui de s'adapter ! Et ce n'est certainement pas aux Etats, ni à l'Union, de persister dans l'erreur qui consisterait à les maintenir sous perfusion avec des fonds qui ne feraient qu'accroître les déficits et les difficultés budgétaires ! Mais c'est pourtant la route que semblent bien emprunter nos dirigeants dans une gestion durablement calamiteuse du problème...

La solution, la seule valable, serait :

1) Pour l'Union de veiller enfin à la loyauté de la concurrence des pays étrangers : la préférence communautaire que prônent certains, dont je suis, ne consiste pas à fermer les frontières de l'Europe aux produits étrangers, mais à élever des frontières douanières à l'égard des pays qui produisent dans des conditions fiscales et sociales qui leur permettent des coûts de revient ridicules par rapport aux nôtres. C'est là une forme de concurrence déloyale que nous devons combattre efficacement, quitte à se battre contre l'OMC. Nous avons des arguments !...

2) Pour les producteurs à adapter leurs volumes de production à la demande. On les entend crier à tue-tête contre la suppression programmée des quotas laitiers. Mais qu'ont-ils besoin de ces quotas imposés pour se limiter, et pour éviter ainsi la surproduction et l'effondrement des cours ? On les entend (j'en côtoie un certain nombre) se plaindre qu'à cause de la PAC, ils seraient devenus "des fonctionnaires". Il y a quelque chose de vrai là-dedans ! Mais alors, qu'ils ne demandent pas qu'on les encadre et qu'on gère leurs exploitations à leur place ! Qu'ils soient responsables ! Ils seront alors libres !

On ne peut pas demander chaque chose et son contraire. On ne peut pas dans le même temps critiquer les aides publiques, et ces politiques de redistribution illégitimes autant qu'inefficaces, et réclamer l'assistanat des pouvoirs publics !

Et ce que je viens de dire pour les agriculteurs vaut tout autant pour les industriels. L'interventionnisme forcené actuel, dont la crise mondiale fournit l'alibi à nos dirigeants, nous conduira immanquablement aux mêmes difficultés. Avec leur même cortège de désillusions et de misère...

13 commentaires:

  1. Harmonieusement vôtre
    AL'ain G

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  2. C'est toujours un plaisir de vous retrouver !
    D'autant que ce billet rejoins une partie de mes préoccupations. J'adhère bien sûr aux deux propositions. Au chapitre des conditions qui permettent des couts de revient ridicules, sociales et fiscales mentionnées, j'en ajoute qui me parait fondamentale, la situation monétaire ; c'est elle qui nous plombe dans le commerce avec la Chine et c'est elle qui risque de nous amener une vraie plaie avec les US. A bientôt.

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  3. Salut,
    exellent billet, avec beaucoup de choses. Je suis d'accord sur pas mal de points.

    Une chose cependant, car je pense que tu t'es fait abusé par les journalistes : "C'est là une forme de concurrence déloyale que nous devons combattre efficacement, quitte à se battre contre l'OMC. Nous avons des arguments !..."

    La concurrence "libre et non faussée" est un mythe, dénoncé depuis longtemps par les libéraux (Hayek notamment). Il n'y a pas de concurrence déloyale : vouloir élever des barrières pour la rendre loyale est un constructivisme et un égalitarisme déguisé. IL n'y pas lieu de mettre des barrières commerciales.

    Le protectionnisme n'est pas une solution.

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  4. Bonjour Lolik,

    Vous avez raison concernant les parités monétaires. Je n'avais pas abordé la question parce qu'elle n'st pas en lien direct avec le sujet de fond de mon billet, à savoir les politiques de redistribution. Mais les disparités entre les monnaies ont en effet une importance énorme dans les dysfonctionnements des marchés internationnaux.

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  5. Salut Lomig,

    Je crois que nous avons déjà évoqué cette divergeance de vue entre nous-deux. Tout d'abord, je ne me suis pas fait abuser par les journalistes ou qui que ce soit : ce que je dis là est mon opinion personnelle, pas du tout influencée par quiconque.

    En théorie pure, tu as raison, avec Friedrich Hayek et beaucoup d'autres théoriciens du libéralisme. La doctrine que tu exprimes est l'expression naturelle du libéralisme, et vouloir "rendre loyale" la concurrence par tel ou tel artifice (des barrières douanières notamment) est en effet du pur constructivisme.

    En théorie seulement, toutefois, selon moi. En effet, elle n'est plausible, cette doctrine, que si les conditions dans lesquelles s'exerce la concurrence ne sont pas faussées par des mesures légales elles-mêmes constructivistes, qui altèrent irrémédiablement la liberté des acteurs du marché. Dans ces conditions idéales, les producteurs et les vendeurs ont toute liberté d'ajuster les conditions de leur offre aux contraintes de la demande, au bénéfice de tous.

    Dans le monde où nous vivons, le marché est délibérément faussé par les contraintes fiscales et sociales énormes imposées par les états occidentaux en général, et par l'état français en particulier, au point que la concurrence, si elle est laissée libre de tout interventionnisme, ne peut être supportée par nos producteurs.

    C'est l'interventionnisme forcené de nos législations qui fausse à la base le marché et les conditions d'exercice de la concurrence. Je suis d'accord pour dire que la vraie solution serait de supprimer ce constructivisme existant pour permettre l'exercice normal des relations commerciales internationales. Cest cependant une solution à laquelle nous ne pouvons en aucun cas nous attendre dans le contexte actuel, tu en conviendras. Et la conséquence est que nos producteurs (et pas seulement dans le monde agricole) ne peuvent pas rivaliser en termes de coûts, et donc en termes de prix de vente, avec nombre de leurs concurrents étrangers.

    Je veux bien que la "concurrence libre et non faussée" soit un mythe. La concurrence que nous vivons est quant à elle très largement faussée. De deux choses l'une : soit nous levons nos contraintes fiscales et sociales confiscatoires, et nous pourrons nous battre naturellement avec nos concurrents, soit nous protégeons notre marché intérieur. Ce qui, je te l'accorde, n'est pas la meilleure solution, mais la seule envisageable à court terme. Mais si nous continuons à ne rien faire, nous condamnons nos producteurs à disparaître. C'est mathématique.

    A bientôt.

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  6. Salut René
    Ce que je visais surtout, bien plus que les "disparités monétaires", c'est justement les contraintes qui sont mises au jeu du marché en matière de change: la non convertibilité du renmimbi est l'exemple même de condition de marché totalement faussé. Celles-là même qui s'inscrivent en concurrence totalement déloyale.

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  7. @ Lolik

    Je vous suis tout à fait sur ce sujet. Ca rejoint ce que j'ai répondu à Lomig : l'interventionnisme et le constructivisme sont en grande partie les causes du déséquilibre des relations commerciales internationales. Et faute d'y remédier, nous ne pouvons pas nous passer d'une dose de protectionnisme. Je suis le premier à le regretter, mais c'est ainsi.
    A bientôt.

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  8. René, j'apprécie énormément vos commentaires. Ce n'est peut être pas l'endroit, mais je vous voudrais savoir ce que vous pensez de ce qui se passe en Iran.
    Personnellement je suis sidéré que le monde entier soutienne une insurrection (manifestement illégitime parce que même s'il y a eu fraude ça ne changera pas sensiblement la donne - fraude : il y en a bien en France) qui risque de déboucher sur une guerre civile et ses conséquences. J'ai peur que Ségolène profite de ça pour déclencher des émeutes en 2012 sous prétexte qu'avec 20% des voies elle a gagné.
    Merci de ton point de vue.

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  9. Bonjour lesage,

    Merci d'être passé par ici.

    C'est vrai que ce n'est pas l'endroit pour parler de l'Iran, mais je vais vous répondre.

    Je suis tout à fait d'accord avec vous pour reconnaître que le soutien international à la rébellion iranienne contre le président réélu en Iran a quelque chose de choquant dans la mesure où, vous avez raison, la fraude électorale, même avérée, n'explique pas à elle seule sa réelection. Il y a fort à parier, d'après les quelques chiffres connus, que même sans cette fraude, Ahmanidejab serait sans doute arrivé en tête.

    Il n'en reste pas moins deux choses : primo, ce "chef d'état" peut valablement être qualifié de malfaisant, à la fois pour son peuple (ce qui ne nous regarde pas) et pour le reste du monde, et secundo tous les prétextes sont donc légétimes pour le combattre. En conséquence, je pense que, d'un point de vue stratégique, la "Communauté Internationale" a tout à fait raison de prendre la posture qu'elle a adoptée depuis l'élection.

    Autre chose : le Président iranien est plus une marionnette qu'un décideur, et que ce soit celui-là ou un autre importe finalement peu : le vrai "patron" de l'Iran reste le "Guide suprême de la Révolution" autoproclamé, et c'est lui qu'il faut combattre si l'on veut être efficace. Si un jour l'Iran possède la bombe (ce à quoi il faut s'attendre quoi qu'il arrive), ce sera de son fait et non du fait du Président, quel qu'il soit.

    Le drame de l'Iran, ce n'est ni Ahmanidejab ni Moussavi (qui soit dit en passant n'est pas une oie blanche non plus), c'est le régime iranien. Et quelle que soit la posture du reste du monde, ce n'est malheureusement pas une élection, truquée ou non, qui y changera quelque chose du jour au lendemain...

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  10. Merci René de ce point de vue lucide. D’un point de vue stratégique je comprends l’attitude de la "Communauté Internationale". .. mais..
    A supposer que le mouvement , conforté, peut être financé et appuyé par cette communauté, prenne de l’ampleur, je ne peux pas imaginer que le régime en place qui paie la milice (grassement paraît il) puisse ne pas réagir, et ce dans un bain de sang.
    Donc l’entreprise est probablement condamnée, mais dès la révolte matée, les durs du régime (qui ne sont pas bêtes) auront bien compris que la "Communauté Internationale » veut leur peau.
    Donc cela justifie dorénavant de se doter de l’arme nucléaire si tant est qu’il n’y avaient pas pensé. Avec la Corée du Nord la "Communauté Internationale » a du souci à se faire.
    En plus la communauté prend parti pour le challenger, sans qu’on sache ce qu’il a dans la tête.
    On sait ce qu’on a, on ne sait ce qu’on pourrait avoir et de toutes façons, comme vous dites, c’est le guide suprême qui dirige.
    ...Mais lui parle à Dieu … alors..

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  11. Hélas, le Guide Supr^me ne parle pas qu'à Dieu. Et l'ordre qu'il impose au peuple ne sont pas que des sermons...

    Plus prosaïquement, vous avez raison de dire que la posture de la communauté internationale est dangereuse dans l'optique de l'après-crise. Dangereuse à l'intérieur comme à l'extérieur : le régime ouvertement combattu par le reste du monde, ou presque, aura toutes les "chances" de se cabrer, et de durcir encore ses positions.

    Cependant, d'une part il n'a pas besoin de ça pour défier l'Occident, et d'autre part ce n'est pas un argument suffisant pour se taire, et donc accepter "par défaut". Il faut donc combattre ce régime dangereux d'un simple point de vue géostratégique, sans parler de ses aspects liberticides en interne.

    Quant à "prendre parti pour le challenger", je pense que nombre de diplomates en mesurent effectivement les dangers. Je n'en veux pour preuve que les positions prises encore hier par Washington et Londres.

    L'avenir nous dira si nos inquiétudes sont fondées ou non, mais je pense pour ma part que ce mouvement contestataire sera étouffé (espérons sans bain de sang), que le régime sortira de la crise encore renforcé à l'intérieur, et que l'Iran se dotera de l'arme nucléaire quoi qu'il arrive. Ensuite, vous avez raison de dire que l'avenir est de plus en plus dangereux, notamment entre Corée du Nord et Iran possesseurs de l'arme nucléaire. Mais je reste persuadé que la Communauté Internationale est impuissante. Elle l'a déjà prouvé par le passé, et ce n'est pas l'arrivée d'un Obama à la Maison Blanche qui peut y changer quelque chose.

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  12. Pauvre France qui est la risée de toute la presse européenne et mondiale. Mais, c'est la démocratie : 53 % de couillons ont voté pour ce guignol.

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  13. Que vient faire cette réflexion dans ce débat ?...

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