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lundi 19 octobre 2009

Budget de l'Etat : les vraies questions.

Demain mardi s'ouvre au Palais Bourbon un débat qui s'annonce houleux : celui sur la loi de finance pour 2010.

Et pourquoi ce débat promet-il d'être houleux, encore plus paraît-il que les autres années ? Aux dires de certains commentateurs, un certain nombre de députés, et pas seulement dans l'opposition, s'entêtent à vouloir remettre en cause le "bouclier fiscal", auquel l'état ne veut pas toucher à juste raison selon moi, et d'autres (peut-être les mêmes...) s'inquiètent de la disparition programmée de la taxe professionnelle et de la nature de ses recettes de substitution. Voilà au moins deux pommes de discorde qui ne manqueront pas de "faire du bruit" dans l'hémicycle, où comme à l'accoutumé un nombre non négligeable de nos élus partiront une nouvelle fois en croisade pour une soit-disant équité fiscale qui devrait conduire, selon eux, encore et toujours, à taxer toujours plus les uns et à exonérer certains autres de toute cotisation au bon fonctionnement de la chose publique. Voilà une conception de l'équité bien paradoxale, un enfant de 10 ans en conviendrait !...

Que penser d'abord de ce bouclier fiscal qui fait débat depuis son institution au début du mandat présidentiel ? Il s'agit d'un article de loi qui dispose qu'aucun citoyen français ne peut voir le total de ses impôts (y compris locaux) dépasser la moitié de ses revenus. 50 % du revenu : ça veut dire que vous travaillez six mois de l'année pour l'Etat ou les collectivités locales ! Eh bien il en demeure un certain nombre, non négligeable, pour considérer que ce n'est pas encore assez ! On croit rêver. Ou plutôt cauchemarder...

Et pendant le même temps, à l'autre bout de la chaîne, vous avez environ la moitié des Français qui sont totalement exonérés d'impôt sur le revenu ! Quelle belle équité fiscale dites-moi ! Car, cerise sur le gâteau, contrairement à ce que pensent beaucoup, et qui ne serait en aucune manière une justification, ce ne sont pas forcément ceux qui gagnent le plus qui paient le plus ! Par le jeu d'exemptions et de réductions diverses et variées, ce que l'on nomme couramment les niches fiscales, dont quelques exemples ici mais non les plus "juteuses", vous pourrez, si vous en avez les moyens évidemment, procéder à des investissements propres à échapper au moins partiellement à l'impôt. Donc, si vous en avez les moyens le répété-je, c'est à dire si vous n'êtes pas parmi les plus petits contribuables, vous pourrez participer un peu plus encore à l'inéquité fiscale institutionnelle tant défendue par les "chevaliers blancs" de la justice sociale. Comprenne qui pourra...

Alors, faut-il défendre le bouclier fiscal ? Je dis NON ! Sauf si on demeure dans notre système inique. Car ce "bouclier" n'est qu'un paravent qui masque mal combien est bafoué par le régime fiscal le principe d'égalité de droits inscrit dans notre Constitution. Il n'y a pas plus injuste que le système d'imposition tel qu'il pressure les citoyens aujourd'hui. Et il n'y a pas plus injuste que les discours de ceux qui veulent se donner l'image de défenseurs de l'équité fiscale, et qui au contraire prônent un accroissement de cette injustice.

La justice fiscale, la vraie, peut se résumer en une phrase laconique : tout le monde doit payer l'impôt en relation directe avec ses moyens. Cela signifie en clair que tous les impôts directs sans aucune exception doivent être assis sur le montant des revenus, et de tous les revenus quelle qu'en soit l'importance, ce qui est très loin d'être le cas aujourd'hui, et que les taux d'imposition doivent être les mêmes pour tous, ce qui est antinomique du système que nous connaissons. Le système dont je parle porte un nom : c'est l'impôt porportionnel. Et c'est le seul équitable. C'est le seul qui ne spolie pas les uns pour favoriser les autres. C'est le seul qui ne pénalise pas outrageusement les seuls pourtant qui sont réellement à même d'investir et de faire vivre l'économie, c'est à dire l'emploi, c'est à dire le pouvoir d'achat. Et ça ne concerne pas que les grosses fortunes, loin de là. Jusques et y compris les citoyens de cette fameuse classe moyenne, seraient en mesure de participer activement à la prospérité de la société et de ses membres, s'ils n'étaient pas ponctionnés de manière éhontée par une fiscalité confiscatoire.

Je ne prétends nullement que l'impôt proportionnel représente la solution à tous les problèmes. Mais sans cette base indispensable, alliée bien évidemment à une saine gestion des budgets publiques qui doit conduire à des économies drastiques, toute tentative de les résoudre restera vaine.

Donc, ce n'est pas le bouclier fiscal qu'il faut défendre. C'est le système fiscal dans son ensemble qu'il faut réformer de la cave au grenier. Beaucoup vont hurler. Ce ne sont pas ceux qui y sont le mieux fondés. Et en l'absence d'une telle refondation du système d'imposition dans ce pays, ce bouclier fiscal reste la moindre des choses ! Encore une fois, travailler six mois par an pour la chose publique, c'est déjà tout simplement insupportable...

La taxe professionnelle maintenant. Pratiquement depuis sa création, elle suscitait les critiques les plus acerbes, tant de la part de la gauche de que de la part de la droite. Tout le monde était d'accord jusqu'il y a peu pour dire qu'il s'agissait d'un impôt "mal ficelé" qui pénalisait tant les investissements que l'emploi, les deux ressorts de la croissance. Il a suffit que le Président prenne l'initiative, trop seul et trop vite, j'en conviens, de sa suppression, pour qu'elle se trouve des défenseurs acharnés, surtout évidemment parmi les élus locaux qui voient là s'envoler une part importante de leurs ressources. Mais ça ne justifie pas d'avoir dit noir pendant des lustres et de dire blanc aujourd'hui, au seul motif d'un opportunisme coupable.

Je l'ai dit, la décision a été prise trop vite et sans concertation. Mais était-il possible de faire autrement ? Je n'en sais rien. Il reste qu'il faut évidemment trouver pour les Territoires des revenus de substitution.

Pour ma part, je pencherais pour une taxe calculée sur la valeur ajoutée, critère objectif qui reflète mieux que tout autre le niveau d'activité de l'entreprise, qui ne dépend qu'indirectement de la masse salariale, et pas du tout de l'investissement, et qui ferait que cette taxe ne pénalise ainsi ni ce dernier ni l'emploi.

On entend dire en ce moment que la valeur ajoutée comprend les salaires, et que donc un tel impôt taxerait encore un peu plus les salaires. C'est à la fois vrai et faux. La valeur ajoutée, c'est la différence entre le chiffre d'affaires (les ventes) et les achats nécessaires à la production. Il est donc vrai que les salaires sont inclus dans la valeur ajoutée, puisque leur coût est évidemment répercuté sur les prix de vente. Cependant, la valeur ajoutée comprend également la marge que l'entreprise dégage sur le produit de ses ventes, et donc utiliser cette valeur ajoutée comme assiette d'une taxe, c'est taxer la marge autant que la masse salariale. L'impact du montant des salaires sur cette taxe est donc limité d'autant.

A noter, ce qui n'est pas exactement l'objet de ce billet, que je suis également partisan, comme je l'ai déjà dit, du calcul des charges sociales dites "patronales" sur cette même assiette (la valeur ajoutée). Un tel système diminuerait d'autant le coût global du travail, ce qui ne pourrait que favoriser les embauches et ôter beaucoup de pertinence aux délocalisations.

Mais pour en revenir à la taxe professionelle, n'est-ce pas en fin de compte sur la globalité des impôts locaux qu'il faudrait se pencher, plutôt que sur un seul d'entre eux ? Là encore, il s'agit d'une question d'équité : est-il normal que les citoyens d'une région soient traités différemment (et avec quelles différences !) de ceux de la région d'à côté ? Ceux de tel département différemment de ceux de tel autre ? Ceux d'une commune différemment de ceux de la commune voisine ? Est-elle normale, cette disparité de niveaux de prélèvements ? (Je ne parle pas du montant de l'impôt mais de son taux de calcul).

Ne pourrait-on pas réfléchir à un système là encore plus équitable ? Ne pourrait-on imaginer tout simplement qu'une part de cet impôt proportionnel dont je parlais plus haut, ainsi qu'une part de l'imposition des entreprises, soit dévolue aux collectivités locales ? Une part calculée uniformément sur tout le territoire, sur des critères objectifs tels que l'importance de la population, ou d'autres à débattre ? A charge pour chaque collectivité d'utiliser sa quote-part comme elle l'entend, mais sans pouvoir lever d'impôt spécifique.

Ce serait non seulement une simplification propre à rendre les choses plus "lisibles" pour le citoyen contribuable, non seulement un critère de justice inter-territoires, mais encore une petite révolution dans les moeurs des élus locaux, qui seraient bien obligés d'abandonner leur sempiternelle (mais aujourd'hui incontournable) politique d'appel constant aux subventions de l'Etat, et qui auraient en contrepartie, enfin, une véritable liberté.

Ne serait-ce pas là enfin, le moteur d'une véritable décentralisation de fait ? Une décentralisation intelligente qui redonnerait aux assemblées locales leur liberté d'action ? Est-il normal que, par le jeu du système actuel, le contribuable auvergnat participe au financement d'une route bretonne alors que son Conseil Régional n'obtient pas la subvention nécessaire pour une autre route, en Auvergne celle-là ? C'est une hypothèse d'école, mais tout à fait vraissemblable : il suffirait pour ça que Paris décide que la route bretonne a plus d'importance à ses yeux que la route auvergnate. Ou que le député local breton soit plus "en odeur de sainteté" à Paris que son collègue auvergnat...

Voilà seulement quelques pistes qui, encore une fois, ne prétendent pas tout régler. Mais le système actuel est totalement opaque, totalement inéquitable, et il est urgent de le réformer. Car les petites "guéguerres" que se livrent dans les couloirs de l'Assemblée et du Sénat, et dans les hémicycles, des élus plus souvent animés par les luttes partisanes que par l'examen objectif du bienfondé de l'article de loi ou de l'amendement dont ils ont à débattre, ces joutes oratoires ont un enjeu majeur à côté duquel ils passent allègrement la plupart du temps : la vie du pays comme de ses habitants et de ses entreprises, leur santé et, pour certains, leur survie économique.

Le rôle premier de l'Etat est de garantir la liberté et la sécurité des citoyens. Un système fiscal inapproprié nuit à la première et détruit la seconde.

21 commentaires:

  1. Je signe des deux mains, même si je sais bien que le lecteur lambda trépigne en criant au néo, voire à l'ultralibéralisme (qui ne veut rien dire) dès le deuxième, voire dès le premier paragraphe...

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  2. Vous devriez lire Tzvetan Todorov et vous comprendriez que l'ultra libéralisme a un sens.

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  3. Bonjour

    Pour ma part, je ne signe pas des deux main le passage sur les charges patronales. Il ne faut pas tomber dans le travers tendu par les politicards des deux bords à ce sujet. Les charges patronales tiennnent de la rhétorique. Elles correspondent au salaire de l'employé, et rien d'autre, et devraient d'ailleurs lui être versées.Elles sont un élément de son salaire direct, y sont directement liées, et correspondent au coût salarial.
    D'autre part, lier ces charges pseudo patronales à la valeur ajouté, revient à faire payer un salaire total différent pour un même salaire net pour le même employé, suivant son employeur. Cela ne diminuerait en rien leur montant global total, simplement certains pairaient plus , d'autres moins.
    Imaginez aussi le surcoût pour une entreprise à forte valeur ajoutée de l'augmentation salariale. Encore une trappe à petits salaires, comme si le SMIC et toutes les charges à effet de seuil, sans parler des aides à effet de seuil n'y contribuaient pas assez.
    C'est un principe redistributif et il m'avait semblé lire que cette idée était néfaste et qu'il fallait tendre vers une imposition proportionelle. Et pouquoi les charges devraient elles être non proportionnelles mais progressives ?

    J'avoue ne pas suivre la logique du propos.

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  4. Entièrement d'accord avec cet article : oui il est temps de faire comprendre que seul un impôt proportionnel est juste. Et qu'un impôt progressif est inique.

    à bientôt

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  5. @ tintin

    Inutile d'aller chercher des auteurs et des penseurs célèbes ou pas, pertinents ou pas, orientés politiquement ou pas. Le problème de fond est que ceux qui parlent de néo-libéralisme ou d'ultra-libéralisme n'ont rien compris au libéralisme.

    Ce qu'ils nomment ainsi n'est autre que le vrai libéralisme. Le seul. Celui que je défends.

    Toute autre vision du libéralisme est une transgression de l'idée libérale.

    Les expressions Néo-libéralisme et ultra-libéralisme n'ont donc aucun sens.

    @ wakrap

    Merci pour votre commentaire. Je veux aborder deux notions bien distinctes pour vous répondre.

    1) Sur le plan des principes, je suis totalement d'accord avec vous. Les charges soit-disant "patronales" sont évidemment payées par le salarié. Elle font évidemment partie de son salaire. Et elles devraient évidemment lui être versées. Il en va d'ailleurs de même des charges salariales : elles font partie du salaire et devraient de la même manière être payées au salarié.

    2) Mais cela suppose que le salarié reste libre du choix de l'organisme qui garantira ses prestations de maladie, de retraite, etc... Cela suppose, essentiellement, de sortir de la sécurité sociale.

    Dans le contexte actuel, il me semble tout à fait illusoire de faire admettre une telle révolution dans les moeurs, engluées qu'elles sont dans l'esprit du collectivisme que nous vivons depuis des décennies. Et dans ce contexte-là, et donc tant que les charges faussement patronales existent, mon propos était de dire qu'elles ne devraient pas être calculées exclusivement sur la masse salariale, ce qui est un frein important à l'emploi, mais assises sur la valeur ajoutée afin d'en déconnecter au moins partiellement le coût, devenu monstrueux, du travail dans ce pays.

    Le financement de la Sécu n'est pas constitué par des cotisations, contrairement à ce qu'on croit, mais par des taxes. La Sécu n'est pas une compagnie d'assurance. C'est une administration financée en partie seulement par l'impôt (à cause de son déficit abyssal chronique). Il me paraîtrait normal que l'on cesse d'être hypocrite, et que l'on dise clairement que les cotisations sont des taxes déguisées. Et qu'on les traite comme telles. C'est déjà commencé puisque la part salariale a été judicieusement déportée sur la CSG. Il faut aller jusqu'au bout, et faire de même pour la part patronale.

    Mais encore une fois, la solution est ailleurs : c'est la libéralisation complète de la couverture maladie et des retraites. Nous sommes d'accord sur ce point.

    @ Lomig

    Oui, l'impôt proportionnel serait synonyme de justice fiscale. Mais il y a du boulot pour le faire comprendre, et encore plus pour le faire admettre...

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  6. "Le problème de fond est que ceux qui parlent de néo-libéralisme ou d'ultra-libéralisme n'ont rien compris au libéralisme."

    Justement, si vous faisiez l'effort de lire des auteurs comme celui que j'ai cité, vous sauriez qu'il y a une différence entre "libéralisme" et "ultra libéralisme". Mais, à l'évidence, vous voulez rester dans vos certitudes doctrinaires ... dommage.

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  7. "Les expressions Néo-libéralisme et ultra-libéralisme n'ont donc aucun sens."

    Elles n'ont peut-être pas de sens mais certainement un but : celui de décrédibiliser l'idée libérale en essayant de la transformer en ce qu'elle n'est pas – quand on veut tuer son chien, ne dit-on pas qu’il a la rage ?!
    Les marxistes de tout poil n'ont toujours pas digéré le fait que leurs "idéaux" malfaisants ont été vaincu par le monde réel, celui-là même qu'ils prétendaient transformer pour le bien de l'humanité en n'hésitant pas au passage à user de méthodes totalitaires et parfaitement opposées à leurs « idéaux » pour parvenir à leurs fins (du moins essayer!).
    Les mots justice et équité n’ont pour ceux-ci de sens qu’à condition d’aller dans la bonne direction, c'est-à-dire celle de leurs intérêts personnels et particuliers au détriment de celui des autres !

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  8. Bonjour dardevil,

    Je suis plutôt d'accord avec ça. J'ajouterai que les "vrais" marxistes ne sont pas les seuls concernés : leurs émules socialistes, qui n'osent pas dire et qui même ne sont peut-être pas totalement conscients de leur filiation, utilisent la même rhétorique dans le même but.

    Je serais quand même un peu réticent sur le seul souci de leurs intérêts personnels. C'est sans doute vrai pour un certain nombre, mais il existe parmi eux bon nombre de naïfs qui croient oeuvrer pour ce qu'ils appellent "l'intérêt général".

    A nous de lutter encore et encore pour démontrer qu'ils ont tort !

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  9. Juste un bémol.

    Vous écrivez ceci:
    50 % du revenu : ça veut dire que vous travaillez six mois de l'année pour l'Etat ou les collectivités locales.

    Eh bien non, Cher René, beaucoup de gens à hauts revenus ne "travaillent pas six mois de l'année" pour l'Etat,etc... parce qu'une bonne part de leurs revenus ne sont pas des salaires MAIS DES DIVENDES, des jetons de présence même lorsqu'ils ne sont pas là, des bénéfices de spéculation et autres manips, légales au demeurant.
    Et d'ailleurs, c'est bien pour tous ceux-là, et uniquement ceux-là que le bouclier fical à 50% a été instauré. Et c'est bien pour ceux-là que le "Président" s'y arc-boute malgré les premières voix discordantes dans sa majorité (et non des moindres) qui commencent à penser que c'est un peu excessif...
    Et puis petite question, avez-vous personnellement, avec vos revenus, travailler "six mois" pour l'Etat ???
    Pour ma part, j'ai fait mon calcul perso. Y compris lorsque j'étais en activité, ça représente un mois, un mois et quelques, tous impôts confondus.Et je pense que c'est exactement le cas de la grande majorité des Français imposables.

    jf.

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  10. Jacques, vous avez le don de me mettre en boule dès le matin (je lis votre commentaire dans ma boîte mail à 8h15, bien que le serveur de Blogger soit en panne pour l'instant) ! Votre commentaire est totalement indigeste, même pour le moins belliqueux des hommes sensés...

    Enfin quoi ? Les revenus qui ne sont pas des salaires sont-ils ainsi à vos yeux si méprisables ? Quel mauvais procès leur faites-vous donc ?

    - Attendu qu'ils ne sont pas le fruit du labeur de quelque fourmi besogneuse honteusement exploitée par des négriers avides de sang et de sueur, munis du fouet de la domination de la classe possédante

    - Attendu qu'ils sont, justement, très souvent, perçus par ces négriers modernes responsables de tant de drames psychologiques, de tant de dépressions et même de tant de suicides à caractère professionnel "avéré"

    - Attendu que, dans la mesure où ils n'ouvrent droit à aucune couverture sociale, en nature ou en espèces, ni à aucune pension de retraite collectivisée (ce qui, poutant, devrait logiquement les rendre plus sympatiques en ce qu'ils ne participent ni au déficit budgétaire ni à la dette cumulée de l'Etat, lequel comble régulièrement le déficit chronique d'une Sécu ingérable), ils n'entrent pas dans la logique d'une gestion "sociale" de cette économie exagérément dirigée qui asphyxie toutes les forces vives de la Nation

    - Par ces motifs, la Providence Etatique Bolcheviste et Paternaliste serait donc fondée à en confisquer les trois quarts ou plus à son profit ? Dans le but évidemment d'en reverser des miettes à ces populations de travailleurs "défavorisés" qui n'ont pas, eux, la chance d'être montrés du doigt à longueur de temps par les tenants obstinés d'une paupérisation croissante de leurs ouailles sous couvert de "lutte de classe" !

    C'est bien ça, Jacques ? C'est bien votre façon de voir ? Elle ne vous honore pas, j'ose vous le dire...

    Quant à ma situation personnelle, elle n'a aucune importance, et ne vous regarde en rien...

    Dernière chose, en ce qui concerne votre "calcul perso" : ou bien vous vous trompez, ou bien vous nous trompez !

    Si, comme vous nous le dites, l'ensemble de vos impôts qui, s'ils eussent été plus importants eussent pu être concernés par le bouclier fiscal : votre impôt sur le revenu, votre ou vos taxe(s) d'habitation, vos éventuelles taxes foncières, la CSG et la CRDS qui s'imputaient sur votre salaire de contrôleur aérien ainsi que sur vos autres revenus éventuels, si donc ce total ne dépassait pas, lorsque vous étiez en activité, le 12ème de vos revenus annuels, c'est que vous êtes un cas très particulier, c'est le moins qu'on puisse dire... Et il ne m'étonne plus que vous vous insurgiez en permanence dès que je m'élève contre les montants exorbitants des prélèvements obligatoires ! Sauf que je n'en crois pas un mot...

    Même si, je vous le répète, ça ne vous regarde en rien, ce même calcul dans mon cas personnel fait ressortir un taux de l'ordre de 25 %. Soit trois mois de l'année ! Et je ne suis malheureusement pas un de ces affreux "riches" que vous exécrez tant...

    Entre des prises de positions confiscatoires et des arguments fallatieux et mensongers, je ne pense pas que votre argumentaire soit de nature à convaincre qui que ce soit. Pour ma part, et jusqu'à ce jour, je ne vous voyais pas sous cet angle...

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  11. "Votre commentaire est tellement indigeste, même pour le moins belliqueux des hommes censés..."

    Belle introduction pour votre réponse qui bien sûr, est tout le contraire de mon commentaire.
    Votre texte, sans aucun doute à vos yeux, n'est qu'une bleuette, n'est-ce pas.
    Où cependant vous me traitez de tous les noms et même pis, de menteur.
    Sans compter que vous me faites dire ce que je n'ai jamais dit.
    Et comme vous faites vous-même les questions et les réponse, le jour où le pitbull de l'UMP, Frédéric Lefebvre sera au chômage, vous pourrez aisément et avec brio le remplacer.

    J'espère que lorsque vous lirez ceci vous aurez retrouver un peu de calme.
    C'est pas bon pour vous de vous mettre dans des états pareils...

    jf.

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  12. @jf,

    je pense qu'il est inutile de tenter de dialoguer avec René Foulon. Il est arcbouté à ses délires ultra libéraux. Un type comme daredeville2007 a comme seul argument de dire que ceux qui critiquent les ultra libéraux sont des nostalgiques des régimes communistes. Ce n'est pas sérieux.

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  13. @ Jacques

    C'est pas forcément bon pour vous non plus (je reproduis votre faute de syntaxe)...
    Je constate simplement que vous ne me répondez pas !

    @ tintin

    Ce n'est pas la première fois que vous dites qu'il est inutile de discuter avec moi. Rassurez-vous, j'en ai autant à votre service : il faut être d'accord avec vous ou se taire. Sinon, on est nécessairement "arcbouté sur des délires"...

    C'est la raison pour laquelle je ne vous réponds habituellement plus. Dommage...

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  14. @ René,

    Que voulez-vous que je réponde à des propos que vous me prêtez mais que je n'ai jamais prononcé nulle part.
    Exemple: "Providence Etatique Bolcheviste et Paternaliste."

    Non seulement je n'ai jamais écrit une telle énormité mais je ne crois pas non plus avoir jamais défendu un tel "concept" (si c'en est un...).

    Comme vous nous aviez avoué être "en boule" ce matin, on peut peut-être pensé en effet que vous avez quelque peu...déliré ci-dessus.

    jf.

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  15. René,
    peux-tu m'envoyer un mail, les deux adresses que j'ai pour toi sont en vrac et ne fonctionnent apparement plus !

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  16. Au type qui s'appelle tintin : Je vous ai lu sur de nombreux blogs et n'ai guère trouvé jusqu'ici d'arguments solides dans vos remarques, à part le terme ampoulé et archi usé "d'ultralibéralisme"... Désolé mais cela ne me suffit pas! Je vous conseille d'ailleurs la lecture des ouvrages de M. Boudon (cf. Pourquoi les intellectuels n'aiment pas le libéralisme), peut-être comprendrez-vous alors ce que je veux dire...
    Mais rassurez-vous, il est plus que probable maintenant que notre pays va se heurter de plein fouet au mur du réel (cf. le dernier article de M. Martoïa sur son blog!); nous verrons alors que ce qui importe n'est point de pérorer à l'envi sur de fausses questions mais de savoir comment remettre le navire à flot et surtout d'éviter la déchéance!

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  17. @daredevil2007,

    Vous vous prenez pour qui ? Parce que je n'ai pas les mêmes idées que vous, je n'ai forcément aucun argument solide. Vous avez une conception étonnante du débat démocratique. Vous me citez des auteurs, je vous en cite d'autres. Pourquoi mes références bibliographiques seraient plus mauvaises que les autres ?
    Quant aux blogs dont vous faîtes référence, oui j'ai publié quelques commentaires sur le blog du sieur Franck Boizard, un des blogs les plus réactionnaires de la blogosphère. Désolé, mais mes idées ne sont pas proches de l'extrême droite. D'ailleurs, sa dernière réponse a été une menace de censure à mon égard, mais il n'aura pas ce plaisir car je ne publierai plus aucun commentaire sur le blog de ce facho.

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  18. Tous les propos de Jacques sont marqués au sceau de la même subtilité sémantique. Certes, il n'a jamais prétendu être ni marxiste, et encore moins bolchevique, ce dont on peut lui donner acte.
    Mais ses positions sont tellement bien typées: exécration des patrons qui s'en mettent plein les poches, soupçon permanent à l'égard de l'Entrepreneur,du Capital sans lequel il ne saurait y avoir d'Entreprise,et par conséquent pas de travail donc pas de "travailleurs",condamnation de ceux qui reçoivent des dividendes,etc...mais par contre défense des avantages acquis en profitant de situations permettant de "faire chanter" la Société,compréhension à l'égard des grêvistes qui pourrissent la vie de millions de "travailleurs" pris en otages pour obtenir une prime de 100 Euros etc....
    On comprend que l'idée de vivre dans le cadre d'une économie libérale lui soit insupportable !!!!!

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  19. Je ne reproche pas à Jacques les idées qui sont les siennes. Je ne suis pas d'accord avec lui, mais je le respecte.

    Ce que je lui reproche, c'est sa manière de fermer le débat en, d'une part, ne comprenant bien souvent que ce qui l'arrange, ou de la manière qui l'arrange, et en "sautant du coq à l'âne" pour, selon son point de vue, continuer à avoir raison.

    Mais il reste un débatteur avec qui j'aime bien débattre, même si je suis en perpétuel désaccord avec ses prises de position.

    A bientôt.

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  20. Nous sommes bien d'accord, c'est bien un remise à plat complète de notre système fiscal qu'il faut mettre à plat..
    Les niches fiscales, les exemptions comme le très haut niveau d'imposition appartiennent au même monde, l'Etatisme. Cela permet d'abord à notre classe politique de moduler l'arrosage clientéliste en fonction de la prochaine election.

    Je suis un peu plus dubitatif sur l'uniformisation de l'impot local. Après tout, la concurrence fiscale entre les régions est l'une des meilleures choses qui puisse arriver aux contribuables que nous sommes non ?

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  21. A mon sens, la concurrence entre les régions devrait plus valablement, et plus équitablement, se baser sur l'efficacité des politiques locales.

    J'ai du mal à cautionner le fait que les services publics, police et justice notamment, soient tributaires financièrement de l'importance des implantations d'entreprises sur un territoire donné.

    Mais il est vrai que ce point n'est pas l'alpha et l'omega de la réforme que je préconise.

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