Je sais bien qu'on est déjà vendredi, et que l'actualité court à toutes jambes au point que presque plus personne ne prend le temps d'analyser vraiment, se contentant dans le meilleur des cas de réactions épidermiques là où il faudrait, au contraire, se poser des questions et chercher les réponses... C'est ce que, pour ma part, j'essaie de faire quand je réussis à en trouver le temps. Et c'est ce que je vais faire ici, même si beaucoup de mes lecteurs ont sans doute déjà tourné la page.
De quoi s'agit-il ? Du film Welcome, sorti sur nos écrans mercredi, et qui a suscité une vraie polémique. Ou plus exactement de cette polémique elle-même. Car je n'ai pas vu le film, et je ne sais pas s'il mérite le tohu-bohu qu'on a fait autour de lui. Ne serait-ce pas seulement une opération de promotion ? Ou bien les différentes interventions étaient-elles sincères ? Dans ce cas, on peut se poser bien des questions (encore...) sur les intervenants...
Le sujet est sensible : tourné à Calais, le film traite de l'immigration clandestine et des citoyens français qui aident illégalement les clandestins.
Tout a commencé par une interview de Philippe Lioret dans les colonnes du Nouvel Observateur, où le réalisateur du film dénonce ce qui est à ses yeux un scandale. Il y avait eu avant une interview du même Philippe Lioret dans La Voix du Nord au cours duquel il déclarait : "J'ai comme le sentiment d'avoir raconté l'histoire d'un type qui a protégé un juif dans sa cave, en 1943".
Eric Besson, ministre de l'immigration, s'indigne aussitôt à juste titre. D'abord sur FR3 ("Ce soir ou jamais" du 2 mars) puis quelques jours plus tard sur Europe 1. Il accuse Philippe Lioret de "dérapage volontaire". On pourra aussi lire à ce sujet, par exemple, les interviews du même Eric Besson dans le Nouvel Obs. du 7 mars ou dans Télérama du 12 mars.
Il s'en est suivi une déferlante médiatique, où nombre d'acteurs, réalisateurs, et autres journalistes, prennent la défense du réalisateur, et en profitent pour prendre position et dénoncer à leur tour leur "scandale des migrants".
Encore une fois, je n'ai pas vu le film. Je n'ai fait qu'entendre les critiques et quelques spectateurs. Je ne m'autorise donc pas à juger de son contenu, et je me bornerai à traiter du problème des "migrants", nouveau terme édulcoré utilisé en lieu et place de celui d'immigrés clandestins, ce dernier beaucoup plus conforme cependant à la réalité du phénomène.
Je ne reviendrai pas une nouvelle fois sur ce que je pense de l'immigration. J'en ai traité ici et là. Je n'ai rien à ajouter ni à retirer à ces deux billets.
Ce qui me pousse à écrire aujourd'hui est le sujet de la polémique : est-il légitime de poursuivre les citoyens qui aident les clandestins à se maintenir dans la clandestinité ?
Je n'ai que deux ou trois choses à dire sur le sujet, mais je tiens à les dire :
- Il est absolument indigne et scandaleux qu'un grand pays comme la France laisse vivre ces pauvres gens, victimes pour l'écrasante majorité d'entre eux de leurs "passeurs", dans les conditions de dénuement et de détresse, dans lesquelles ils se trouvent du fait de leur clandestinité. J'habite à quelques kilomètres de Calais, et il m'a été donné à de nombreuses reprises de le constater. Il y a vraiment de quoi avoir honte.
Selon moi :
- ou bien le clandestin n'a pas vocation à rester sur le territoire français pour toutes les raisons découlant de la législation française en vigueur, et il doit être expulsé sans délai vers son pays d'origine
- ou bien cette expulsion n'est pas possible pour quelque raison que ce soit, et il doit être régularisé. - Il est tout à fait normal que la loi réprime l'aide apportée aux clandestins dans le but de les cacher aux autorités de police. Toute entrave à la justice est condamnable, et celle-ci ne fait pas exception à la règle.
Cependant :
- Ca n'exclue pas de leur apporter à manger, à boire, à s'abriter, à se laver. Tout ceci relève de l'assistance à personne en danger.
- Les dénoncer ou non aux autorités relève du libre arbitre de chacun. Je ne vois pas qu'il soit condamnable de se taire. On n'a pas affaire à des criminels, que je sache...
- Mais les cacher volontairement et les aider sciemment à échapper aux contrôles n'est pas admissible. Que dirait-on de celui qui cacherait un cambrioleur ? Ou un incendiaire ? Peu importe la nature du délit, et protéger un délinquant est délictueux. Le simple citoyen n'a pas qualité pour juger de la gravité du délit. C'est à la justice, et à elle seule, de le faire. - MAIS assimiler, comme l'a fait Philippe Lioret, la législation sur l'immigration clandestine aux lois antijuives de Vichy est proprement scandaleux.
C'est faire insulte à l'héroïsme des résistants de l'époque qui, eux, ne protégeaient pas des délinquants de l'action de la justice. Ils protégeaient, au péril de leur propre vie, des innocents persécutés par un régime scélérat qui a fait des millions de victimes.
Parallèlement, c'est assimiler le code pénal républicain à des lois immondes basées sur une idéologie raciste et criminelle. C'est tout simplement inepte. Et, pire, c'est porter atteinte à l'honneur du législateur.
On a le droit de contester le bien fondé d'une disposition législative ou réglementaire ; on a le droit de manifester sa désapprobation ; on a le droit de vociférer ; on a même le droit de hurler dans les rues pour le dire. Nous sommes en démocratie, et on a le droit de s'exprimer. Certains diront "peut-être un peu trop"... Mais on n'a pas le droit de dire n'importe quoi, d'insulter qui que ce soit en publique, ni de porter atteinte à l'honneur de qui que ce soit.
Non, monsieur Lioret, vous n'avez pas le droit de parler comme vous l'avez fait. Vous n'avez pas le droit de porter un jugement aussi lourd qu'infondé sur la justice de votre pays. Votre film peut bien être un chef d'oeuvre. Il restera toujours entaché de vos propos.
Tu m'as convaincu de le voir et de le recenser...
RépondreSupprimerMille bravos, félictation M. LINDON.
RépondreSupprimerL'autre soir, l'acteur Vincent Lindon se trouvait sur le plateau du 20h de "France 2" pour présenter son dernier film "Welcome" sur les sdf-sans papiers de Calais et ...SANGATTE ....
Et M. LINDON n'a pas manqué - j'ai applaudi devant mon poste télé - de moucher le présentateur du journal.
Ce dernier se croyait très malin en citant la célèbre phrase "La France ne peut accueillir toute la misère du monde".
Sauf que Vincent LINDON, sur un ton cinglant, lui a fait remarquer que comme d'habitude, cette citation de Rocard était tronquée.
Et il a cité la phrase entière de l'ancien Premier Ministre:
"La France ne peut acceuillir toute la misère du monde, MAIS ELLE DOIT EN PRENDRE FIDELEMENT SA PART".
Et v'lan pour tous les menteurs patentés qui se servent de façon éhontée et démagogique d'une phrase incomplète de Michel Rocard !!!!
Quant au film "Welcome", quant au reportage de "France 2" sur ces Calaisiens, dont une certaine Monique, qui AU MEPRIS d'une loi scélérate, continuent d'aider tous ces pauvres bougres de la "Jungle" autour de Calais, quelle MAGISTRALE CLAQUE pour M. Sarkozy qui n'avait pas craint de déclarer à l'Assemblée Nationale le 12 novembre 2002:
“La fermeture de Sangatte est un message destiné à faire savoir à tous les migrants du monde qu’il n’y a pas d’espoir pour eux sous le hangar de Sangatte. Il est temps de le dire et d’en tirer les conséquences”
Eh bien Vincent LINDON et bien d'autres avec lui, oui, ils en ont tiré les conséquences alors qu'ils risquent, selon la loi, 5 ans de prison et 15 000 euros d'amende pour aide à des personnes "en situation irrégulière".
Chapeau l'Artiste !
Bonjour Jacques,
RépondreSupprimerVous vous doutez que je ne suis pas entièrement d'accord avec vous sur tous les points.
Cependant, vous n'avez pas tort à 100 %.
Concernant l'interview de Vincent Lindon au 20 h de France 2, je suis tout à fait d'accord pour dire que tout le monde a tort de tronquer la citation devenue célèbre de Michel Rocard. Mais ça ne signifie surtout pas que Michel Rocard a raison. Il a entièrement raison dans la première partie de sa phrase, celle que tout le monde cite, mais il a tort dans la seconde partie, celle dont personne ne parle. Plus exactement, on a tort de l'interpréter comme une obligation donnée à la France d'accueillir un maximum d'immigrés. Le tout serait de se mettre d'accord sur le sens de la locution "en prendre fidèlement sa part". Mais c'est là que nos avis vont forcément diverger...
Concernant les "migrants", ou plutôt les clandestins, car ce n'est que d'eux que je parle et bien sûr pas des immigrés légaux, la réponse détaillée à votre couplet se trouve dans mon billet. Je n'ai rien à y rajouter.
Concernant Nicolas Sarkozy, il a une fois de plus perdu une bonne occasion de se taire. C'est un monstre de mauvaise communication...
Ca ne signifie en aucune façon qu'il ait tort sur le fond : Sangatte était un refuge connu de tous les passeurs du monde : un outil pratique et gratuit (sauf pour le contribuable français) pour leur commerce de misère. C'était aussi un "appel d'air" qu'il convenait absolument de refermer. Et N. Sarkozy a eu tout à fait raison de le fermer. Ca n'a toutefois pas résolu le problème de la migration clandestine, je vous l'accorde.
Sur la pénalisation de l'aide apporté aux clandestins, j'ai également répondu dans mon billet. Et inutile de mettre des guillemets autour de en situation irrégulière : cette expression est totalement valable au sens propre.
A bientôt.
Juste deux précisions, Cher René:
RépondreSupprimer- je n'inteprête pas la deuxième partie de la phrase de M. Roccard, comme vous me le prétez.
M. Roccard, et il avait raison, disait bien que la France devait en prendre sa part, ce qui ne ssignifie nullement accueillir tout le monde, voir la première partie de sa phrase.
Et pour moi, le "fidèlement" se rapportait,
a) à la tradition française.
b) à la notion de pérennité de cette tradition.
- je ne pense pas que Sangatte ait coûté grand chose aux contribuables, contrairement à votre affirmation (et à votre...obsession ), vu que le Centre était géré par la Croix Rouge et ses BENEVOLES.
jf.
Merci de ces précisions, Jacques.
RépondreSupprimerNous sommes à peu près d'accord, sauf sur Sangatte.
En effet, bien que géré par la Croix Rouge, le centre de rétention ne pouvait pas fonctionner sans subventions, et donc sans financement public. Faut-il vous rappeler que la Croix Rouge, même sans parler de Sangatte, reçoit des subventions importantes de l'état comme des collectivités locales ?
Les subventions versées aux associations, Croix Rouge ou autres, ne sont pas de l'argent versé sans contrepartie et dont l'usage serait décidé à la discrétion de leurs bénéficiaires. Elles sont constituées d'argent public, c'est à dire financées par l'impôt, et à ce titre leur utilisation doit (ou plutôt devrait) être contrôlée de près.
Il est assez facile de parler de (mon) obsession du contrôle de l'usage des fonds publics. Si vous êtes prêt à payer vos impôts sans vous soucier ni de leur importance ni de l'usage qui en est fait, libre à vous. Ce n'est pas le cas de l'écrasante majorité des contribuables. Et c'est tout à fait normal.
@René:
RépondreSupprimerJe partage pleinement le point de vue exprimé dans votre billet.
J'ajoute que la France se doit, pour être fidèle à son image et à
ses traditions de faire preuve " d'humanité", mais la vraie question, c'est "jusqu'où et quelles sont les limites de la générosité dans cette affaire???".
L'accueil des immigrés trouve ses limites dans la capacité d'un Pays de leur offrir un toît, du travail et des conditions de vie décentes.Or un Pays qui, en raison de la crise qu'il traverse n'est même plus en situation de pouvoir offrir ces conditions à ses propres ressortissants, est légitimement fondé à restreindre l'accueil de ceux qui, en quittant leur pays, ne peuvent que venir grossir la masse des exclus victimes d'un contexte économique et social durablement dégradé.
Quand à ceux qui s'introduisent en France sans aucun titre de séjour, et "sans papiers", ils s'exposent, n'en déplaise à ceux qui vivent du "charity business", à être renvoyés chez eux.
La polémique provoquée par MMrs Lioret et Lindon n'a de sens que dans la mesure où elle sert à la promotion du film. Ce film dont, personnellement je n'aurais jamais entendu parler si cette polémique n'avait pas eu lieu.
Ces deux "showbusinessmen" auraient été infiniment plus crédibles, s'ils avaient offert les bénéfices de leur film à l'amélioration des conditions de vie des sans-papiers.
J'ajoute enfin, qu'il existe en France une catégorie de gens qui exploitent de manière indigne, la misère de ces candidats à l'immigration clandestine. Il y a ceux qui entirent des bénéfices juteux, et ceux qui exploitent cette misère à des fins politique: plus il y aura de "damnés de la terre" dans ce pays, plus les troupes manipulables seront nombreuses et peupleront les rassemblements en tous genres dont ce pays a la spécialité.
L'instrumentalisation de la misère est devenu un art subtil, parfaitement maîtrisé par la "Gauche Bobo" française.
Et le "Berdepas" (qui maintenant me censure en permanence sur son bloc-notes...) est toujours égal à lui-même, lui qui vit un exil doré au sud de l'Espagne...
RépondreSupprimerQuant à vous Cher M. Foulon, vous me semblez bien mal informé sur la Croix Rouge Française:
"Mais la Croix-Rouge française, je suis au regret de vous le dire, est l’une des plus mal, sinon la plus mal lotie de toutes les sociétés Croix-Rouge occidentales à cet égard. Nous n’avons aucun financement pérenne de l’État. Nous obtenons parfois des financements, aléatoires et incomplets, sur des projets, une fois qu’ils ont été validés par des commissions successives."
Qui a fait cette déclaration ?
M. Jean-François Mattei, Président de la CRF, ancien Ministre..., devant la Commission des Affaires Etrangères de l'Assemblée Nationale le 25 novembre 200...8 !!!!
Quant au sort de mes impôts, rassurez-vous, je m'en préoccupe !!
C'est justement pour cela que je ne suis pas vraiment d'accord avec la politique actuelle.
Par exemple, je trouve difficilement supportable (je l'ai dit sur mon propore bloc-notes) que M. Sarkozy ait décidé d'augmenter l'un de ses traitres préférés, M. Jouyet, de 71 000 euros annuels (avec effet rétroactif qui plus est) après l'avoir nommé à la tête de l'Autorité des Marchés Financiers...
jf.
@Jacques:
RépondreSupprimerJe vois que vous êtes présent partout où vous pouvez glisser votre grain de sel.
Comme sur mon bloc, vous faites la chasse aux "erreurs", et vous vous donnez le rôle du Zorro du web, celui qui "redresse les torts", et qui, sans jamais répondre sur le fond des articles sur lesquels vous vous donnez le gant d'intervenir, vous vous contentez de "botter en touche" par des remarques secondaires, et en profitez pour venir déverser votre fiel sur Sarkozy, qui, manifestement, obsède vos nuits....
Je vous ai écarté de mon blog, car vos remarques ne présentent aucun intérêt, et ne constituent pas un sujet de débat.
Cher Berdepas,
RépondreSupprimerRassurez-vous, je dors très bien !
Et je comprends bien que vous m'ayiez "écarté" de votre bloc-notes (jolie formule pour CENSURE), vu qu'effectivement vous y écrivez nombre d'erreurs.
Et je comprends encore mieux que cela vous déplaise profondément.
Comme je vous l'ai déjà fait remarquer, vous n'aimez pas être mouché. C'est humain, tristement humain....
Mais le fait que vous me censuriez n'enlève malheureusement rien au fait que vous proférez nombre d'énormités sur votre bloc-notes....
A+.
Avec mes excuses à René Foulon pour cet échange "personnel" avec Monsieur Berdepas sur son bloc-notes personnel.
Michel V dit bonjour,
RépondreSupprimerTotalement d’ accord avec votre analyse René.
J’ajoute qu' à mes yeux la France prend conformément à la phrase de Michel Rocard « fidèlement sa part » des flux migratoire tant sur le plan vu du nombre de migrants accueillis que celui du coût que représente cet accueil( honorable par ailleurs:emploi ou allocations ASSEDIC ou RMI,protection sociale,etc,...) pour le budget national. Et, il y a bien un moment ou il faut arrêter. Nous y sommes.
S’ agissant du nombre et faute de comptage réel en la matière la population immigrée légale s’établit selon l’ INSEE à près de 7 000 000 de personnes soit 11% de la population totale…
Ce que confirme, selon moi, l'observation de la rue, des wagons de métro et des cours d'école.
D’ autre part ,selon les professeurs d'économie Jacques Bichot, Gérard Lafay et Yves-Marie Laulan, président de l'Institut de géopolitique des populations, le coût de l'immigration et de son intégration (éducation, formation professionnelle, logement, santé, lutte contre la délinquance, maintien de la sécurité, etc.) est estimé à 36 milliards d'euros par an.
Enfin,je note que la complexité du problème particulier des migrants faisant l’ objet du film « Welcome » tient en ce que ces derniers ne souhaitent pas rester en France. Ils sont candidats à émigrer en Angleterre uniquement. Les pouvoirs publics français ne peuvent donc les prendre en charge au titre d’ une demande d‘ asile politique ou de demande de titre de séjour
Une réponse à cet interview a été apportée par E.Zemmour dans le figaro magazine : elle éclaire sur l'aspect politiquement correct des propos de P.Lioret. Pas mal vu, non ?
RépondreSupprimer"Dès les années 80, les communicants de l'Elysée inventèrent pour SOS Racisme une petite main de même couleur que l'étoile jaune. (...) Le but était de diaboliser la lutte contre l'immigration clandestine, de culpabiliser la population, de délégitimer le respect de la loi. Cette action inhibitrice d'une rare efficacité a enrichi les passeurs et les patrons des entreprises qui utilisent cette main-d'œuvre bon marché. La mondialisation repose sur un trépied : celui des capitaux, des marchandises mais aussi des hommes, qui permettent de rendre plus rentables les deux autres. Ce système a explosé à l'automne 2008. C'est peut-être pour cette raison que le cinéma pousse les feux. "
"Le cinéma français est un marché protégé par une politique culturelle et fiscale d'un Etat qu'il accuse de vichysme, mais qui lui donne les moyens d'échapper à la déflation salariale qu'entraîne la mondialisation. Sans doute ce qui permet aux acteurs et metteurs en scène d'être les nouveaux prêtres de la religion du politiquement correct."
salut à tous,
RépondreSupprimerBravo René pour ce billet clair, et qui reprécise bien les contours d'une pensée responsable sur ce sujet difficile.
Accord complet avec Berdepas (y compris sur la perception qu'il a de jacques...)
Bravo effectivement Lolik, pour cet extrait de Zemmour très bien senti.
à bientôt
LOMIG - BERDEPAS même combat...
RépondreSupprimerOlé.....
jf.
@ Berdepas
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire.
Je suis bien d'accord avec vous, et vous résumez très bien ce que je pense du problème de l'immigration clandestine, et de l'exploitation éhontée qui en est faite, que ce soit à des fins politiques ou à des fins mercantiles.
@ Jacques
Vous ne me contredites que partiellement au sujet du financement de la Croix Rouge. Je n'ai jamais prétendu qu'elle ne vivait QUE de subventions. J'ai dit et je répète qu'elle en bénéficie néanmoins. Encore heureux qu'elles ne sont pas "pérennes" comme ose dire Jean François Mattei (que je respecte énormément par ailleurs en tant que chercheur). C'est hallucinant de voir à quel point certains considèrent normal, sous des prétextes quelquefois humanitaies mais pas seulement, de vivre sous perfusion de fonds publics...
Et dès lors que la Croix Rouge reçoit de telles subventions, même "non pérennes", tout citoyen contribuable est fondé à juger de l'opportunité de ses actions. Quant à moi, Sangatte était une de celles que je considère, pas seulement inutile, mais bien pire : nuisible.
Ensuite, je rejoins totalement Berdepas (même si ça vous déplait en raison de votre différend avec lui) quand il vous accuse de vous attarder sur quelque erreur que vous relevez sans répondre sur le fond : votre couplet sur Sarkozy et Jouyet fait partie de ces a parte totalement hors sujet.
@ Anonyme (en regrettant cet anonymat...)
Merci pour l'éclairage chiffré que vous apportez. Je crains malheureusement que beaucoup des rêveurs qui se prennent pour les Saint-Bernard de la misère humaine ne les remettent tout simplement en doute, ce qui est évidemment plus confortable pour eux.
@ Lolik
Merci de ta contribution. Cet interview de Zemmour illustre bien en effet la situation actuelle et l'ampleur de la tarrtufferie de nombre de ses acteurs (sans jeu de mot).
@ Lomig
Merci à toi aussi pour ton passage ici.
Concernant le "match" Jacques / Berdepas, je préfère ne pas m'imiscer dans leur querelle (que je préfererais voir se dérouler ailleurs qu'ici), mais je dois dire que sur le "Zorro du web", Berdepas n'a pas tort...
Oui, mais moi, je sais présenter des excuses, pour "occupation détournée" d'un bloc-notes...ce que M. Berdepas n'a pas eu l'élégance de faire....
RépondreSupprimerA chacun ses défauts, n'est-ce pas!
jf.
C'est juste, Jacques. Et je vous en sais gré.
RépondreSupprimer@ René
RépondreSupprimerVous qui habitez la région, voici ce que je viens de trouver:
Communiqué de sôs soutien ô sans papiers
SôS soutien ô sans papier annonce la création du groupement de surveillance de la police Nationale dont une antenne est immédiatement opérationnelle à Calais.
Dorénavant, il sera hors de question pour les policiers de Calais de rafler, tabasser et gazer, ou de contrôler les réfugiés arbitrairement.
Une campagne ciblée à l’intention des habitants de Calais va demander à la population de garder des traces audiovisuelles des horreurs auxquelles ils assistent quotidiennement.
Nos équipes de Maraude renforceront ceux qui sillonnent Calais depuis de années en surveillant les agissements de la police.
SôS appelle tous les citoyens soucieux de l’état de droit qui se trouvent dans le calaisis ou qui pourraient s’y trouver à prendre leur place au sein du GSPN , et ainsi nous aider à maintenir la pression face aux exactions des policiers de Calais.
L’héritier d’Hortefeux nie ces exactions. SôS soutien ô sans papiers tient à la disposition des chercheurs et des médias 4 ans d’archives sur la question.
Contact sôs : 06 98 70 33 49
06 48 05 38 63
Mais, à mes yeux, en tous cas, ça n'enlêve rien au fait qu'il est inadmissible que des policiers aient été attirés dans un guet-apens et se soient fait tirer dessus aux Mureaux.
jf.
Bonjour Jacques,
RépondreSupprimerJe suis TRES RESERVE sur l'authenticité de ce genre "d'information" (je parle de ces supposés comportements policiers).
Mais je tiens à dire que :
1) Je n'exclue nullement l'éventualité que ces comportements soient avérés : notre police n'est pas meilleure que celles des autres pays, et en tout cas des pays développés et décmocratiques. Je ne partage pas l'outrecuidance de ceux qui prétendent que notre pays est "meilleur" que ses voisins. Nous n'avons aucune raison plausible de nous poser en donneurs de leçons. Nous ne sommes pas à l'abri des débordements, même les plus condamnables.
2) Si de tels comportements policiers se trouvaient avérés, je serais le premier à les dénoncer, et à réclamer les sanctions les plus sévères à l'encontre de ceux qui s'en seraient rendus coupables.
3) Je n'imagine même pas que les policiers concernés le fassent "sur ordre". Et quelle que soit l'idée que l'on se fait du pouvoir politique en place, quel que soit notre positionnement par rapport à ce dernier, que l'on soit de gauche ou de droite, que l'on soit sarkozyste ou non, propager l'idée fallacieuse que les autorités de ce pays utilisent volontairement la force publique à des fins de torture ou de maltraitance est inadmissible.
4) Ceci ne concerne toutefois en rien les contrôles de ceux que cette association nomme les "réfugiés" et qui ne sont la plupart du temps que des clandestins (les termes ont toute leur immportance). Contrôler est l'une des missions de base de la police, dont le rôle premier est le maintien de l'ordre et l'application de la loi.
5) Concernant l'affaire des Mureaux, qui n'a strictement aucun rapport avec le reste, je suis pour une fois d'accord avec vous : de tels faits sont eux aussi totalement inadmissibles, et leurs auteurs méritent d'être condamnés avec la plus grande rigueur.
A bientôt.
J'ai tenu parole : http://criticusleblog.blogspot.com/2009/04/liberte-de-circulation-liberte.html
RépondreSupprimer