Les médias, presse écrite, presse parlée (radio), télévision, internet, exercent un pouvoir indéniable sur l'opinion. A tel point qu'on a pu parler en ce qui les concerne de "quatrième pouvoir", les mettant ainsi sur un pied d'égalité avec le législatif, l'exécutif ou le judiciaire ! Ca me semble de beaucoup exagéré, mais il n'en demeure pas moins vrai que l'opinion publique, c'est à dire l'opinion des citoyens que nous sommes, est très influencée par ce que disent et ce que montrent les journalistes et les médias.
Plus précisément, les commentaires qui sont faits d'un évènement, la manière (tendancieuse ou pas) par laquelle cet évènement est présenté, les prises de position des éditorialistes, sont autant d'éléments qui "marquent", consciemment ou pas, l'esprit du lecteur, de l'auditeur ou du téléspectateur.
Je distingue, quant à moi, trois types de situations dans lesquelles ce pouvoir s'exerce le plus souvent :
- L'éditorial de type militant, ouvertement destiné à convaincre.
Il est présent le plus souvent dans des journaux politiquement orientés, et le lecteur n'est pas pris en traître : il sait, en se procurant le journal, quel est la ligne éditoriale de ce qu'il va y trouver, ou à tout le moins il sait que le contenu est destiné à soutenir une opinion donnée
- Les messages cachés "subliminaux"
Ils sont la forme la plus perverse de l'exercice de ce pouvoir médiatique.
Ils peuvent être contenus dans des articles, des éditoriaux, ou dans n'importe quelle émission de radio ou télévisée qui n'avait a priori aucune vocation à contenir un message tendancieux. Vous regardez une émission de télévision,de quelque nature que ce soit, et, noyés dans ce contexte anodin, alors que vous êtes à mille lieux de vous méfier, une réflexion ou une intervention tendancieuse de l'un des participants vous entraîne avec lui sur un terrain que vous n'avez pas choisi, avec des arguments que vous entendez mais dont vous ne débattez pas, puisque votre attention était ailleurs, des arguments que cependant votre cerveau enregistre, quasiment à votre insu, et qui, répétés, martelés au fil du temps, vont bientôt s'imposer à vous et modifier votre vision des choses...
Si vous faites bien attention, après m'avoir lu, vous vous apercevrez bientôt que ce style de "bourrage de crâne" est omniprésent, surtout à la télévision. Et il est d'autant plus dangereux que, souvent, il émane de personnages auxquels vous prêtez une grande attention, pour d'autres raisons évidemment.
- Les erreurs, fautes de syntaxe, et autres contresens
Ici, on n'est plus dans le domaine du "voulu". Il s'agit cependant d'un danger important.
De quoi s'agit-il ? Le plupart du temps, et lorsque, comme moi, on est attentif à la qualité du langage, on se rend compte que beaucoup, pour ne pas dire la plupart des chroniqueurs "débitent" le contenu de ce qu'ils lisent sur le prompteur (le texte défile face à eux et ils le lisent) sans sembler prêter la moindre attention au contenu de ce qu'ils disent... C'est assez évident notamment quand le texte comporte une "coquille", comme disent les typographes, c'est à dire une erreur : soit un mot pour un autre, soit une faute d'orthographe qui change le sens d'un mot, soit encore une erreur de ponctuation, qui là encore modifie le sens de la phrase, etc... Vous entendez alors le présentateur dire haut et fort une ânerie monumentale sans même s'en rendre compte... Mais ça n'est pas le plus grave si vous vous en appercevez. Là où ça devient pervers, c'est quand ça passe inaperçu. Car là, vous n'êtes pas conscient du problème, ce qui n'empêche pas que votre cerveau a enregistré la "bourde" comme du bon pain... Et si par malheur c'est en effet le sens de la phrase qui s'en est trouvé modifié, vous avez tout simplement enregistré une fausse information ! Rien que ça !
On voit bien que, même involontairement mais sciemment le plus souvent, les médias exercent sur nous un pouvoir impressionnant. Certains s'en servent avec bonheur, n'en doutez pas, que ce soit politiquement, à des fins commerciales ou dans un but moins avouable. Il convient donc d'être particulièrement vigilant, de ne pas "gober" sans réfléchir tout ce qui nous vient aux yeux et aux oreilles, et même de réagir bruyamment si on le peut lorsque l'on considère que l'affaire est d'importance.
C'est l'esprit dans lequel je me place en écrivant ce blog...
Les Anciens avaient inventé la Démocratie
Les Modernes y ont ajouté la Liberté
Nous sommes responsables des deux...
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mercredi 5 décembre 2007
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