Les Anciens avaient inventé la Démocratie
Les Modernes y ont ajouté la Liberté
Nous sommes responsables des deux...

mardi 4 décembre 2007

Pas de pouvoir de l'homme sur l'homme ...

Voila un slogan accrocheur digne d'un homme politique, si un tel homme n'avait d'autre but que le contrarier !..

Restons sérieux : l'homme est un animal grégaire, cela signifie qu'il ne sait vivre qu'en groupe, le plus important groupe humain se nomme une société, vivre harmonieusement en société suppose un certain nombre de règles, et le respect de ces règles ne peut être garanti que par la mise en oeuvre de certains pouvoirs.
Mais l'harmonie de la société ne saurait sacrifier sur son autel la liberté des individus qui la composent. Voilà toute l'ambiguïté du sujet !..
Mon propos n'est pas ici d'entrer dans le détail de ce problème et de ses solutions possibles. Ils et elles font l'objet de la rubrique "Société". Je ne vais ici qu'examiner la notion de pouvoir en elle-même, pour bien savoir de quoi on parle.

La notion de pouvoir peut se décliner selon différents axes, dont les principaux ci-après :

- Le pouvoir politique.
C'est celui qui vient immédiatement à l'esprit dès qu'on prononce le mot "pouvoir". Et pourtant, ce n'est peut-être (sans doute) pas le plus fondamental : il est lui-même conditionné par plusieurs autres dont il n'est que la résultante.
Mais ce pouvoir est le plus voyant, et celui dont les incidences sont les plus visibles sur la vie de tous les jours. Son but est, ou du moins devrait être, d'organiser les rapports entre les individus, de préserver leurs intérêts, de leur apporter les services et de faire en sorte qu'ils puissent se procurer les biens dont ils ont besoin, et d'une manière générale de permettre l'harmonie des rapports humains.

- Le pouvoir citoyen
La démocratie est un système dans lequel les individus sont censés décider de qui détient le pouvoir politique... Ces individus qui décident par leur vote sont appelés citoyens. En conséquence, et du moins dans la théorie, les citoyens détiennent directement le pouvoir de choisir leurs dirigeants.

- Le pouvoir éducatif
Les "petits d'homme" sont comme tous les animaux à leur naissance et durant une période plus ou moins longue, ils ne sont pas "terminés" (les naturalistes disent "matures", les sociologues disent "adultes"). S'il leur manque certaines fonctions physiques et intellectuelles qui leur viendront naturellement avec l'âge, il leur manque également, dans le cadre d'une société organisée, des notions dites selon les cas "morales", "sociales" ou "éducatives".
Naturellement dévolu aux parents, et dans les faits largement délégué aux enseignants, l'apport de ces notions aux enfants, aux adolescents, et même au-delà dans bien des cas, constitue une forme non négligeable de pouvoir. En effet, tant la nature des notions enseignées que la forme dans laquelle elles le sont, et surtout la manière de les présenter et de les commenter vont bien évidemment déterminer le comportement futur de l'élève.

- Le pouvoir médiatique
Dans notre société moderne, mais pas seulement, les moyens dits "d'information" possèdent un important pouvoir de persuasion. Selon l'opinion du commentateur, même s'il est souvent sensé la taire, selon là encore la manière de présenter les faits, selon la nature du commentaire et son contenu, l'opinion de celui qui reçoit le message (lecteur, auditeur ou téléspectateur) sera modifié. Et pour certains "professionnels de l'information", il s'agit là d'un art consommé qui utilise différents artifices ou procédés très élaborés, à commencer par l'art de la rhétorique.

- Le pouvoir hiérarchique
Dans le cadre de son activité professionnelle, l'individu n'est le plus souvent pas seul à décider, bien au contraire... Il a au-dessus de lui un chef ou un patron, et ce chef ou ce patron a sur lui un pouvoir souverain sur l'exécution de son travail. Jusque là, la majorité d'entre nous peut admettre ce pouvoir dans la mesure où l'on peut considérer que le travail exécuté "appartient" à l'entreprise ou, sinon le travail lui-même du moins l'objet de ce travail, objet manufacturé ou service, ou encore oeuvre intellectuelle dans le cas d'un éditeur de logiciels par exemple.
Mais là où les choses se compliquent sérieusement, c'est que dans nombre de cas le pouvoir du chef d'entreprise, ou de son représentant, ne s'arrête pas là, et empiète jusque sur l'égo (la personnalité et le comportement) de son exécutant. Cela se traduit bien souvent par des exigences en termes d'horaires (dans un sens ou dans l'autre : dépassement du temps de travail normal ou temps partiel imposés), de comportements vestimentaires, voire de fréquentations y compris à l'extérieur de l'entreprise...
On voit qu'il s'agit bien là d'un pouvoir sur l'individu et non pas seulement d'un pouvoir sur le travail fourni...

Je détaillerai ma conception de l'organisation de ces différents pouvoirs la société, dans la rubrique "Société" évidemment.

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