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samedi 29 décembre 2007

Pakistan

L'horreur, encore ce jeudi, en terre islamique : Benazir Bhutto assassinée en pleine rue après un meeting électoral !

Non, je ne dis rien de tout cela sur le ton de l'ironie : je suis parfaitement sincère : il s'agit bien d'une horreur, il s'agit bien d'une terre d'islam, et il s'agit bien d'un problème électoral. Ah ? Vous ne l'aviez pas compris comme ça ? Si, Si... C'est bien ça que j'ai dit !

Il ne s'était pas encore écoulé dix minutes après l'attentat que, déjà, le pouvoir pakistanais pointait du doigt Al Qaïda. A croire que Musharraf était au courant avant même les faits ! Ne souriez pas : ça ne m'étonnerait pas du tout.

Le modus operandi, de l'avis même de plusieurs spécialistes de la question, n'est pas habituel chez les fondamentalistes musulmans : Benazir Bhutto a d'abord été abattue au pistolet et en pleine tête, avant que son assassin ne se fasse "sauter" avec sa ceinture d'explosifs. C'est la première fois que cela se produit : il fallait être sûr de tuer l'opposante au régime. On ne pouvait pas risquer qu'elle survive à l'attentat !

Quel pourrait être, en outre, l'intérêt réel d'Al Qaïda à supprimer une opposante au régime du général Musharraf, lequel déclare en permanence vouloir combattre sans merci les fondamentalistes, même si ses actes ne sont pas toujours en parfait accord avec ses discours ? Par contre, on voit très bien l'intérêt du général-président à se débarrasser de la figure emblématique de son opposition, qui était sur le bon chemin pour gagner les élections toutes proches !

A l'heure actuelle, aucune preuve n'existe, ni pour accuser Al Qaïda ni pour pointer du doigt les services secrets pakistanais. Cependant, l'extrême promptitude du régime à accuser les islamistes me semble suspecte. Il existe bien une tentative de revendication signée d'Al Qaïda, mais elle a été faite auprès d'une chaine de télévision privée locale, ce qui est là encore très inhabituel, et elle n'est à l'heure qu'il est authentifiée par personne...

Une chose est sûre, en tout état de cause : la disparition de Benazir Bhutto est sans doute la meilleure chose qui pouvait arriver pour le pouvoir en place, qui va de toute évidence pouvoir se maintenir au moins pour la durée de la prochaine législature, alors que l'opposition, menée par la victime, avait bien des chances de le désarçonner le 8 janvier prochain. Comme toujours, il faut se poser la même question "à qui profite le crime ?"

Il ne reste plus à espérer que ce drame ne fasse pas basculer dans la guerre civile ce "petit" pays d'une si grande importance stratégique, et qui de surcroît possède la bombe atomique ! Inch'Allah...


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